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Par Lou foque le 19 Février 2011 à 11:47
Les maîtres du Temps.
Il était une fois… Euh, non.. Il n’y a pas de prince charmant…
C’était par une journée d’automne… Non, ça ne fonctionne pas non plus… Puisque c’est un rêve…
C’est l’histoire de… Oui, cela me convient mieux…
C’est donc l’histoire de… « moi »… Enfin, je crois qu’on dit « c’est mon histoire »…En tout cas, c’est ce que me dirait ma maîtresse… Vous savez, ma maîtresse de CM1… Non, vous ne savez pas encore…
Bref, c’est mon histoire que je vais vous raconter. Funambule somnambule sur le fil du rêve sur lequel je marche au quotidien…
Bon, je vais y arriver… je suis un petit garçon de dix ans qui aime s’évader… les pieds sous le bureau et la tête dans les nuages. Et comme l’horizon de la mer n’est pas loin…
Ce jour-là, donc, ce 1er octobre 2010, nous étudions la frise du temps en histoire. Chronos, le dieu du Temps me fait un clin d’œil… La maîtresse, est en train de questionner Hugo, un de mes camarades, et lui demande de se lever et d’ aller placer les siècles dans le bon ordre sur la frise.
Hugo se lève, se dirige vers le tableau et… se trompe ! La maîtresse s’apprête à le lui faire remarquer mais aucun son ne sort de sa bouche… En effet, Hugo s’est retourné vers elle… Je cligne des yeux…. Je crois qu’ils me jouent des tours…
Car ce n’est plus tout à fait Hugo ! Il a maintenant les cheveux gris, porte une redingote noire et est armé… d’une baguette… Musicien ou magicien ? Il la lève et s’exclame : « A partir de maintenant, nous sommes les maîtres du Temps ! »
Au même moment, la frise chronologique, emmêlée, s’envole. Le temps fuit ! Dans un éclat de rire, Hugo disparaît. Tout s’éteint.
Tout est sombre… Dans la pénombre, on ne distingue rien… Mais on entend un chant.. Doux, qui nous berce.. « Sur un fil, le funambule, s’élance en somnambule, fil tendu, droit devant, il avance en rêvant… » La musique est magique, elle nous emporte…
Puis un grand silence. Il fait soudain très froid. Oui, un silence glacial. Tout à coup, un immense vacarme, une vraie cacophonie, emplit nos tympans. Tout se met à tournoyer. Les lumières se rallument… Elles sont bizarres ces lumières : elles tremblent… Mais, on dirait des torches ! Elles éclairent les murs ; ils sont maintenant en pierre ! On dirait… On dirait que nous sommes dans une caverne.. Non, une grotte ! Mais où sommes-nous donc ? La voix de Gaëlle troue le silence. Que fait-elle là ? Tout est humide, froid. Il y a des ombres sur les parois… des dinosaures ? Des ombres dansent ! Des hommes préhistoriques ? Mais ils ressemblent aux élèves de CE2 !
Je me frotte les yeux. Energiquement ! Tout disparaît… Enfin, pas tout à fait… Mes camarades ne sont pas comme d’habitude… Ils portent.. des nombres… en chiffres romains… On dirait.. Je suis lourd moi aussi… Je baisse les yeux. Je suis le numéro… XV… Nous avons l’air un peu fous !!! Au milieu, Hugo, toujours avec sa baguette, les cheveux gris comme ceux du dieu Chronos, semble nous faire danser . Comme des marionnettes. Il nous anime, comme les aiguilles d’une pendule, dont les heures sont des siècles.
Soudain il lance « Nous sommes les maîtres du temps »… Et là, je me frotte les oreilles ! Il y a un écho ! Les autres reprennent, « Prenez garde, pauvres gens » … Mais que se passe-t-il encore ?
Le noir. Les torches, de nouveau. Des parois de grotte, humides, des peintures… Nous voilà repartis dans le passé, loin, loin… Vous savez, à l’époque qu’on appelle la Préhistoire… Enfin, ce sont surtout les CE2 que l’on voit réapparaître… Ils semblent sortir des murs de pierre, sur lesquels on voit des peintures… rupestres… Elles sont belles… Mais où sont-ils donc ? Je crois déjà avoir vu ces images… Ah ? Oui !!! Quand nous avons fait la visite virtuelle de Lascaux ! Le puits, la salle des taureaux, le Diverticule Axial… Que de bons souvenirs !!! Sauf que là, ils s’y croient les élèves de Gaëlle !!! Ils sont devenus préhistoriques !
Mais… mais… au milieu de cette visite… Un drôle de personnage… Encore ! me direz-vous…
Euh, j’avoue que plus rien ne m’étonne… Voilà Louis, enfin, un Louis d’une autre époque qui se promène parmi ces enfants d’un autre temps.. Il est habillé comme…
Au secours ! J’ai le vertige !! Nous voici maintenant sur une place… de village ? Dans un bourg ? Il y a des bâtiments en bois, en pierre, de grandes bâtisses, une grande rue, une rivière en périphérie… Les teintes colorées égaient la scène. Toute la classe est là… On dirait la récré. Tout le monde joue… Mais… On n’est pas à l’école ! Le sol est en terre battue, nous portons des sabots, des blouses… A quelle époque sommes-nous donc ?
Il fait doux, tout le monde a l’air joyeux et insouciant. Des tonneaux, des billes des cerceaux, des osselets, trap trap, saute mouton… On s’amuse bien.. On saute, on danse, on rit… Que des enfants… C’est donc bien une récré..
Ca y est ! J’ai compris ! Nous sommes à la Renaissance ! Nous avons plongé dans un tableau de Pieter Bruegel l’Ancien!!! « Jeux d’enfants »…La scène s’anime encore… Cymbalettes, tambourins, triangles, wood blocks enchantent nos oreilles dans ces heures qui s’écoulent…
Au même moment… surgit parmi nous… un personnage à la démarche étrange. Il est affublé d’une veste trop petite… d’un chapeau melon.. Il marche en canard en faisant tourner sa canne… On dirait le vagabond à la petite moustache… Vous savez : Charlot…
Pouf !!! Un éclair blanc… La scène change encore.. Décidément, rêver n’est pas de tout repos !!
Des images qui défilent, sur un écran blanc… Images sans paroles… Toute la classe de CM2 qui danse… ah, oui, j’y suis… C’est l’époque du cinéma muet… Des images tristes… Brrr… la guerre… la pauvreté…
Mais … mais… Que vient faire César sur cet écran? « Veni, vidi, vici ! »
Et c’est reparti !!! Nous voici face à un personnage à la moustache presque aussi longue que ses cheveux blonds et indisciplinés, qui jette ses armes aux pieds de l’homme aux lauriers et à la toge… Vercingétorix est vaincu… Mais le geste est noble et c’est un homme fier qui se sacrifie pour son peuple… Emouvant !! J’ai les yeux qui piquent…
Quand tout à coup…
Un autre homme, à la culotte bouffante vient troubler le tableau… Il danse, il danse, il se pavane…
Et derrière lui, nous suivons, sur cette musique aux sons particuliers.. Où sommes-nous encore sur la frise du temps ? Comme dirait notre prof, il y a des instruments qui accompagnent les voix… Polyphonie ? Pffff C’est la Renaissance … Et qu’est-ce qu’elles sont belles, les filles de la classe, avec leur longue jupe et leur corsage ajusté… Elles sont élégantes.. elles avancent gracieusement… Me voici tout intimidé… et puis, je ne suis pas à l’aise, moi, avec ma culotte bizarre et mes collants tout fins… Mais je me laisse entraîner… je m’envole à la cour du Roi… pour participer à la fête !!
Un avion rouge et blanc passe au dessus de nous. Il porte un point d’interrogation. Costes et Bellonte.. Une musique grésille comme sur une vieille radio… Et une vingtaine d’avions vient nous brouiller les yeux !!! Juste le temps…
D’arriver là où Costes et Bellonte ont atterri… Et on y danse, on y danse !!!
« Depuis combien de temps t’es-tu endormi ? » La voix de la maîtresse me sort de mon rêve… « Te souviens-tu que nous sommes en train de travailler pour construire une histoire pour le spectacle de la fin de l’année ? »..
Oh, oui, maîtresse… Je sais…
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Par Lou foque le 4 Décembre 2010 à 18:41
Nous sommes une classe de CM1 comme les autres… Sauf que, ce 1er octobre 2010, alors que nous étudions la frise du temps en histoire, nous ne savons pas encore que rien ne sera plus comme avant…
La maîtresse, ce jour-là, demande à Hugo, un de nos camarades, de placer les siècles dans le bon ordre. Hugo se lève, se dirige vers le tableau et… se trompe ! La maîtresse s’apprête à le lui faire remarquer mais aucun son ne sort de sa bouche… En effet, Hugo s’est retourné vers elle… Mais ce n’est plus tout à fait Hugo ! Il a maintenant les cheveux gris, porte une redingote noire et est armé… d’une baguette… Musicien ou magicien ? Il la lève et s’exclame : « A partir de maintenant, nous sommes les maîtres du Temps ! »
Au même moment, la frise chronologique, emmêlée, s’envole. Le temps fuit ! Dans un éclat de rire, Hugo disparaît. Tout s’éteint. Il y a d’abord un grand silence. Il fait soudain très froid. Oui, un silence glacial. Puis tout à coup, on entend un immense vacarme. Tout tournoie autour de nous. Les lumières se rallument… Elles sont bizarres ces lumières : elles tremblent… Mais, on dirait des torches ! Elles éclairent les murs ; ils sont maintenant en pierre ! On dirait… On dirait que nous sommes dans une caverne.. Non, une grotte ! Mais où sommes-nous donc ? La voix de Gaëlle troue le silence. Que fait-elle là ? Tout est humide, froid. Il y a des ombres sur les parois…
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Par Lou foque le 7 Novembre 2010 à 08:20
Les maîtres du Temps
Nous sommes les maîtres du temps, tic
Prenez garde pauvres gens, tac
Nous avons notre tactique
Parfois nous sommes démoniaques !
Les siècles volent, se bousculent, tic
Nous sommes le Temps Majuscule, tac
Juste un simple coup de baguette
Vous devenez marionnettes
L’Histoire pour nous n’a plus d’secret tic
Un p’tit tour dans l’Antiquité ? tac
Si ce n’est pas assez rustique
Devenez hommes préhistoriques !
Mais nous repassons à l’attaque
Pour vous envoyer dans l’espace, tic
Nous on aime danser la Pavane, tac
Vêtus de costumes de soie.
De courtisans en courtisanes
On fait le jeu, on est les rois…
Les rois du Temps, maîtres absolus
De votre avenir révolu
On s’amuse, on fait des histoires,
On vous transforme pour la gloire
On aime avoir tous ces pouvoirs
C’est nous les maîtres pour un soir.
Nous sommes les maîtres du temps, tic
Prenez garde pauvres gens, tac
Nous avons notre tactique
Parfois nous sommes démoniaques !
Les siècles volent, se bousculent, tic
Nous sommes le Temps Majuscule, tac
Juste un simple coup de baguette
Vous devenez marionnettes
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Par Lou foque le 4 Septembre 2010 à 08:13
Ils sont 22... "Vl'à les..." minois de ceux, qui, le temps d'une année, vont au gré de leurs caprices et de leur imagination, actionner la marionnette d'un musicien... un peu loufoque pour qu'elle joue sur le temps...
D'un coup de baguette... "A Rebrousse temps", ou au contraire en ouvrant le robinet du temps en grand... Ou encore en arrêtant le temps... ou en lui imposant un rythme répétitif... Ou... Bref... Le temps d'une année scolaire, mes élèves vont devenir... les maîtres du temps...
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Par Lou foque le 25 Juin 2010 à 17:08
Allez, venez Madame Fournier
Rentrez vous asseoir un moment
Quelques instants sans se soucier
De la course folle du temps.
Dans la savane première histoire
Et petits zèbres inoubliables
Un grand spectacle qu'il fallait voir
L'oublier serait impensable.
Et puis Eole nous a soufflés
Sur un grand vent de liberté
Qu'une classe soudée peut s'envoler
Et parcourir le monde entier.
Mais l'aventure n's'arrête pas là
Car nous avons tous bien compris
Que les histoires vont bien au-delà
Et nous emportent vers la vie.
Alors merci, Madame Fournier
Pour ce temps qu'vous avez passé
Car vous savez, on n'peut pas l'nier
On n'est pas prêt d'vous oublier.
Refrain
Cette p'tite chanson, on vous la donne
On n'voudrait pas qu'il y ait maldonne
Ces quelques rimes, ces quatre vers
Sont juste dits à cœur ouvert.Mes zèbres éoliens s'en vont... Ils quittent l'école pour grandir au collège... Ils m'ont chanté cette ballade avec leur coeur. Emmenés par un ami... Un vrai... Celui dont on sait qu'on partagera encore et encore... Alors, merci Lami... Les larmes au bord du cœur...
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Par Lou foque le 14 Mai 2010 à 19:50
Mais Speaker s’est déjà envolé. On le voit disparaître dans le gros nuage de fumée. Tout le monde attend. Longtemps. On ne le voit pas réapparaître. L’inquiétude monte sur le bateau, puis l’angoisse. En plus, le soleil a disparu, le gros nuage apporte des odeurs pestilentielles… Oui, c’est sûr, nous avons trouvé « l’île qui pue ».
- Partons à la recherche de Speaker ! supplie Lait Rouge
- Oui, allons-y, reprend l’équipage.
Nous sortons les rames. Nous avançons difficilement dans cette marée noire et gluante. On n’entend que le silence . Aucun cri d’oiseau. Au bout d’un moment nous touchons quelque chose de bizarre : c’est à la fois dur et mou. C’est la plage ! Enfin, c’est un mélange de sable noir et de déchets immondes. Les gaz qui s’en dégagent nous prennent à la gorge, nous font pleurer. On dirait qu’il y a des centaines de cheminées d’usine… Nous toussons. Lait Rouge aperçoit une forme immobile :
- Speaker !!! Oh, Speaker !
Il est allongé sur le sol, évanoui. Lait Rouge se précipite vers lui et le secoue.
- S’il te plaît, réveille-toi! Je vais pleurer si tu ne nous fais plus rire !
Speaker entrouvre un œil puis saute sur ses pattes. Enfin, il essaie, car il est mal en point. Il marche de travers.
- Vous avez vu ? Z’ai trouvé l’île qui pue !
- C’est bien, Speaker, tu es un héros, murmure Lait Rouge
- Comment ça un zéro ! un zéro ?
- Mais non, un h-é-r-o-s ! Tu as réussi, c’est tout. Enfin presque, car maintenant, nous devons délivrer la fée Nature !
Le capitaine nous répartit en équipes pour explorer l’île. Nous mouillons nos bandanas, nous les appliquons sur le visage et tant bien que mal, nous nous enfonçons dans une forêt nauséabonde, avec une seule idée en tête : retrouver la fée Nature.<o:p></o:p>
Speaker lui, a décidé de superviser les opérations. Il vole de groupe en groupe, conseillant les uns et les autres sur la direction à prendre. Brusquement, il plonge en piqué. Nous nous demandons ce qui lui arrive encore !
- Z’ai vu un tas de déchets bouger ! Z ‘ai vu un tas de déchets bouger !
- Eh, Speaker, où es-tu passé ? C’est le capitaine qui a crié.
- Ze suis là ! Ze suis là !
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Sa voix ameute tous les groupes qui se rassemblent pour trouver un drôle de monticule. Speaker fait des cercles autour. Effectivement, le monceau de déchets est en mouvement !
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A nouveau, Speaker plonge… et on entend :
- Aïe ! Aïe !
- Mais, mais, c’est la fée Nature ! bégaie Enora.
- Oui, c’est bien elle ! reprend Rémi.
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En effet, surgissant au milieu des canettes et des sacs plastiques, apparaît la fée Nature. Enfin, elle a un drôle de look, notre fée Nature ! Echevelée, elle porte des colliers bizarres… Pourtant, dès qu’elle s’est débarrassée des déchets qui l’encombrent, une odeur agréable nous chatouille les narines : c’est un mélange d’odeurs d’herbe fraîche et de fruits exotiques.
- Hum, ça sent bon, ça fait du bien, clame Speaker avec ravissement .
- Merci Speaker de m’avoir retrouvée !
- Hourra pour Speaker ! Hourra pour Speaker !<o:p></o:p>
- Oui, et maintenant, si on chantait ? enchaîne la fée Nature. Redonnons du soleil à cette île ! Et chantons pour notre Terre !
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Et c’est ainsi que se finit notre aventure. C’est le cœur gonflé de joie et de fierté que l’équipage CM1 a repris la mer… Pour… Mais ça c’est une autre histoire!
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Par Lou foque le 7 Mai 2010 à 07:52
Nous reprenons la mer, le cœur gonflé d’impatience à l’idée d’atteindre enfin notre but ! Nous retraversons l’Océan Indien puis une partie de l’Océan Atlantique, quand soudain Speaker s’agite et volète dans tous les sens..
- Grosssssssssssssssssse tornade en vue, grossssssssssssssssssssssse tornade en vue !
- Oh, non, ça ne va pas recommencer ! soupire Lait Rouge .
- Arrête de dire des sottises, Speaker !
Mais c’est quand même curieux, reprend James qui a pris sa longue vue, je vois un espèce de trou noir qui fume ! Pourtant, nous devrions être arrivés! C’est l’emplacement de l’île de la Tortue...
- Voilà que le capitaine a des visions comme Speaker, marmonne Abel.
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Il n’a pas le temps de ronchonner davantage. En effet, droit devant, un immense panache de fumée noire monte dans le ciel. La mer a changé de couleur ; elle est noire elle aussi… Elle a changé d’aspect aussi. Elle devient gluante et le bateau se trouve bloqué.
- Ne vous inquiétez pas les « zamis », Superbird n’a peur de rien ! Ze vais voir ! Ze pars en éclaireur !
- Attends ! Ne joue pas les héros ! C’est James qui a parlé.
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Mais Speaker s’est déjà envolé. On le voit disparaître dans le gros nuage de fumée. Tout le monde attend. Longtemps. On ne le voit pas réapparaître. L’inquiétude monte sur le bateau, puis l’angoisse. En plus, le soleil a disparu, le gros nuage apporte des odeurs pestilentielles… Oui, c’est sûr, nous avons trouvé « l’île qui pue ».
- Partons à la recherche de Speaker ! supplie Lait Rouge
- Oui, allons-y, reprend l’équipage.
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Nous sortons les rames. Nous avançons difficilement dans cette marée noire et gluante. On n’entend que le silence . Aucun cri d’oiseau. Au bout d’un moment nous touchons quelque chose de bizarre : c’est à la fois dur et mou. C’est la plage ! Enfin, c’est un mélange de sable noir et de déchets immondes. Les gaz qui s’en dégagent nous prennent à la gorge, nous font pleurer. On dirait qu’il y a des centaines de cheminées d’usine… Nous toussons. Lait Rouge aperçoit une forme immobile :
- Speaker !!! Oh, Speaker !<o:p></o:p>
Il est allongé sur le sol, évanoui. Lait Rouge se précipite vers lui et le secoue.
- S’il te plaît, réveille-toi! Je vais pleurer si tu ne nous fais plus rire !
Speaker entrouvre un œil puis saute sur ses pattes. Enfin, il essaie, car il est mal en point. Il marche de travers.
- Vous avez vu ? Z’ai trouvé l’île qui pue !
- C’est bien, Speaker, tu es un héros, murmure Lait Rouge
- Comment ça un zéro ! un zéro ?
- Mais non, un h-é-r-o-s ! Tu as réussi, c’est tout. Enfin presque, car maintenant, nous devons délivrer la fée Nature !
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Le capitaine nous répartit en équipes pour explorer l’île. Nous mouillons nos bandanas, nous les appliquons sur le visage et tant bien que mal, nous nous enfonçons dans une forêt nauséabonde, avec une seule idée en tête : retrouver la fée Nature.
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Par Lou foque le 28 Avril 2010 à 08:45
Dans du sable. C’est sûr. Notre tête nous fait mal. Allongés au sol, nous apercevons d’abord de drôles de pieds nus ornés de bracelets aux chevilles. Puis des jambes poilues. Berk ! Nous nous redressons difficilement. Nous découvrons des corps colorés, vêtus d’un pagne avec un collier de coquillages autour du cou. Puis des visages menaçants, grimaçants. Couverts de peinture !
- Au zecours ! Des indiens, hurle Speaker affolé.
- Nous sommes encerclés ! ajoute James qui vient de se relever complètement.
En effet, ces sauvages impressionnants ont fait une ronde autour de nous. Nous sommes sur leur territoire ! Et ils semblent vouloir combattre : ils sont armés de drôles d’épées.
James réagit :
- Jetez –leur du sable dans les yeux !
- Allez les copains, on y va ! renchérit Speaker.
Profitant que nos adversaires sont aveuglés, nous nous relevons tous d’un bond et empoignons toute arme que nous pouvons trouver.
- A l’attaque, à l’attaque, à l’attaque ! répète Speaker !
- Maudit perroquet, c’est le capitaine qui donne des ordres, ronchonne James.
Mais le combat commence. Un vrai ballet !
En fait, il dure peu de temps. Le chef, en touchant le capitaine, fait tomber la carte déjà reconstituée. Il donne l'ordre d'arrêter aussitôt !
- Faisons la paix ! Je connais cette carte ! Nous en avons un morceau nous aussi. Nous devons le remettre à des combattants valeureux. Et vous êtes courageux. Voici le morceau que nous gardions .
Nous n’en revenons pas ! Notre carte est complète ! Et oui, c’était le dernier maillon manquant ! Nous l’étalons sur le sol.
Elle représente une île. Nous reconnaissons les côtes de l’Amérique. Elle est perdue dans l’Océan Atlantique. Il y a plein d’autres îles alentour. Elle a une drôle de forme. A la fois celle d’une poubelle et d’une tortue.
- Je sais ! C’est James qui a parlé. C’est l’île de la tortue aux Antilles. C’est là que la fée Nature doit être prisonnière !
- Alors, en route pour les Antilles siffle joyeusement Speaker, repris par tout l’équipage .
- En route pour les Antilles
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Par Lou foque le 1 Avril 2010 à 13:22
Refrain
Vous, plus nous, (plus eux), ensemble grands et petits
Ceux qui ont foi, prêts à prendre parti
Pour la sauver, venez chanter la Terre
Notre avenir, qu’il ne soit pas chimère.
Couplet 1
Elle souffre, elle pleure, et nous on la regarde,
On sait qu’il faut que chacun y prenne garde
On est petit, personne ne nous entend
Mais oui, voilà, un jour nous serons grands.
Couplet 2
La Terre poubelle, nous on ne voit que ça
Et à vous dire, vraiment on n’comprend pas
On nous explique qu’il faut la préserver
Et jusqu’alors, les grands ne l’ont pas fait.
Couplet 3
Nous ce qu’on voit, c’est tous les changements,
La glace qui fond, la terre qui tremble tout l’temps
On coupe les arbres sans se préoccuper
De notre avenir et nous on est inquiet.
Couplet 4
Nous ce qu’on veut, c’est juste vivre heureux
Avec des fleurs, du soleil dans les yeux
Alors chantons, et surtout agissons
Pour que la Terre survive à toute passion.
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Par Lou foque le 3 Février 2010 à 13:05
Le vent du Nord, le malicieux, s’est amusé à ballotter le bateau comme un jouet. Puis, peu à peu, il s’est calmé ; une feuille a voleté sur le pont dévasté : encore un morceau de carte !
Tout l’équipage s’est rassemblé, silencieux, étonné. Les deux morceaux assemblés ne seraient-ils pas les pièces d’un puzzle ? Ou alors… Sabre Vert, notre capitaine, s’écrie soudain :
« J’ai compris ! Nous sommes les petits Poucet de la mer ! Nous recueillons sur notre passage les indices qui vont nous conduire à la fée Nature ! Pour la ramener à la raison, Euh, non ! A la maison !
-Eurêka ! Nous avons un capitaine super intelligent ! Moi, je suis « Superbird » et lui « Supercap’taine !
-Tais toi, Speaker, tu nous fatigues les oreilles, souffle Pacôme. Surveille plutôt l’horizon.
-Oui, et bien, zustement, ze vois une côte…
-Une côte de quoi ? Une côte de bœuf ? ricane Loïc.
-Mais non, regardez, regardez !
- Mais, mais, il a raison le bougre ! hurle Corentin. Cette fois-ci, il ne parle pas pour rien !
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En effet, au loin, dans une espèce de brouillard enfumé, apparaît… un port… Le vent du Nord nous a poussés sur une côte du Canada : sans nous en rendre compte, nous avons contourné l’Amérique du Nord ! Et nous voici ??? Mais où donc ?
Nous accostons. Brrrr ! Il fait froid. Il y a beaucoup de monde sur le quai. Curieusement, certains portent des skis, d’autres des luges, etc. Ils sont fous ! Nous sommes au bord de la mer ! Encore plus étrange… De drôles de personnages avancent vers nous ; l’un d’entre eux a des grandes oreilles et un habit coloré. Les autres sont aussi… déguisés..
- Mais c’est Mickey et sa bande ! s’exclame Speaker, fou de joie.
- Mais, mais, il a raison ! bafouille Brian
- Hello, les amis ! Vous êtes aussi venus aux Jeux Olympiques ?
- Co…Comment… bégaie Sabre vert à son tour. (Décidément, tout le monde copie Speaker !)
- Et bien , oui, vous êtes arrivés à Vancouver ! Vous ne saviez pas ?
- Ben, ben, heu, non ! bredouille notre capitaine un peu confus…
- Alors, bienvenue au pays de Mickey aux sports d’hiver ! conclut celui-ci.
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Mais pendant que le héros de Walt Disney parle, une ombre se détache du groupe, une ombre menaçante.
- Attention Supercap’taine ! roucoule Speaker d’une voix aigüe ; attention ! C’est le capitaine Crochet !
- Encore une de tes lubies, Speaker ? gronde Sabre Vert.
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Mais le capitaine n’a pas le temps de terminer sa phrase. Une masse armée d’un crochet s’abat sur lui. Le capitaine Crochet est fou de rage ; il ne supporte pas paraît-il de voir un autre capitaine sur son chemin.
Les combattants roulent au sol. Le combat est de courte durée. Celui qui se relève en premier tient un crochet… Mais ouf ! C’est un trophée ! C’est notre capitaine qui a gagné !
-Hourra pour le capitaine Sabre Vert! hurle Speaker.
- Hourra ! reprennent tous les spectateurs . Quant à toi, Crochet, retourne d’où tu viens !
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Le capitaine Crochet, piteux, repart, sans son crochet. On le voit disparaître dans la foule.
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- Moi, je vous parie, qu’il y a quelque chose à l’intérieur ! s’exclame Manon.
- C’est sûr ! C’est sûr ! Ouvre vite, Sabre Vert ! s’écrient les moussaillons.
- Un peu de patience ! ronchonne le capitaine.
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Mais en même temps, il a ouvert la partie supérieure du crochet. Et devinez ce qu’il y a à l’intérieur ? Un morceau de carte bien sûr !
Pour fêter cela, la bande à Mickey nous offre un chant.
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Par Lou foque le 12 Décembre 2009 à 08:26
C’était un jour comme les autres. Sauf que… Ce jour-là, avec toute l’école, nous nettoyions la plage… Nous ? Et bien oui, nous… Nous sommes des élèves d’une classe de CM1 et si vous êtes un peu futés, vous avez déjà deviné que nous habitons près de la mer.
Ce jour-là, donc, nous étions partis avec des sacs poubelles ; oui, c’est vrai, on a oublié de vous dire. On est aussi des écolos… On veut protéger notre planète ! Et on participe à de nombreuses actions.
Ce jour-là, vous dis-je, alors que les classes récoltaient des choses plus bizarres les unes que les autres, un groupe de la classe de CM2 est revenu avec une bouteille… Et curieusement, il y avait un message à l’intérieur.. Un vrai parchemin !! Alors vous pensez bien que tout le monde a voulu le lire ! Mais il était chiffré… Il a fallu patienter jusqu’au retour à l’école…
Enfin, bref, nous avons réussi à résoudre l’énigme qu’il contenait… L’auteur était un certain Boilay (la maîtresse nous a appris que cet ancien pirate avait existé à Saint Valéry au XVème siècle) ; il nous demandait d’accepter une mission : nettoyer les océans pour délivrer la fée Nature enfermée sur l’île qui pue. En fait, Boilay nous appelait à l’aide !
Alors, comme nous sommes une drôle de classe, nous sommes devenus des pirates. Motivés ! Notre aventure a commencé là ; nous sommes désormais l’équipage CM1 ; nous avons un capitaine, « Sabre Vert ». Et comme tous pirates qui se respectent, nous avons une mascotte, enfin deux… Nous avons adopté Speaker, le perroquet, et Lait Rouge, la vache, que nous allons emmener avec nous bien sûr !
Alors maintenant, gréons le bateau, hissons le pavillon du bateau CM1 ! Et voguons... au gré de notre imagination.
Nous voguons sur un grand océan : l’Océan Atlantique. Le bateau file… Speaker est à la proue, bec et plumes dans le vent. Soudain, il nous alerte :« - Grooooos poiiisssooonn en vue ! Grooooos poiiisssooonn en vue !
Nous nous précipitons à l’avant du bateau… Le capitaine fait affaler certaines voiles pour le ralentir… Effectivement, à l’horizon, une forme bizarre ondule dans les vagues.
- Le, le … monstre du Loch Ness ! bégaie Jules.
- Mais non, bêta, lui répond le capitaine, le monstre du Loch Ness est… dans le Loch Ness… un lac d’Ecosse ! »
Mais, profitant que le bateau a presque stoppé, Speaker lui, a plongé… Et il ressort… avec un sac plastique sur la tête !!!
« - Au secours, au secours, ze vais mourir ! gémit-il d’une voix étouffée.
- Regardez ! Un serpent !
C’est Cédric qui a hurlé. Pendant que Speaker se débarrasse furieusement de son drôle de chapeau, nous regardons par dessus le bastingage… Effectivement, « ça » ressemble à un serpent ! Mais un serpent bizarre. Soudain nous comprenons. Ce que nous voyons, c’est un monstre ! Un monstre fait de déchets.. Des dizaines et des dizaines de sacs plastiques enroulés les uns dans les autres, des débris de bois, des bouchons, des morceaux de caoutchouc… Il a même une tête ! , enfin on dirait… Car cette partie est plus grosse que les autres. Et d’ailleurs, « la chose » s’avance vers le bateau… créant du roulis. Le bateau tangue ! Ce maudit serpent va nous faire chavirer ! Aïe ! Le gouvernail est bloqué ! En plus, on entend un chant. Un chant de guerre ?
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Par Lou foque le 1 Octobre 2009 à 18:58
L'aventure est lancée... Un chant créé... Vous en avez la primeur...
Couplets
Nous avons une mission
Nous les simples moussaillons
Hissons notre pavillon
« La Rébellion ! »
Parcourons les océans
Poubelles des continents
Et sauvons notre planète
Un vrai casse-tête !
Nous sommes les pirates sans peur
Avec un code d’honneur
Notre cœur est plein d’ardeur
Gare aux pollueurs !
Viens avec nous sur la mer
Pour qu'elle redevienne claire
Et protégeons notre Terre
Nous en serons fiers !
Refrain
Nous sommes les pirates,
Les pirates, les pirates,
Nous sommes les pirates
Attention, nous voilà !
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Par Lou foque le 10 Avril 2009 à 19:45Rappel.... et suite... (N'oubliez pas d'ailleurs de descendre la souris pour découvrir le chant "Si c'est différent", créé cet après-midi!)
Cette année, le projet de classe s'est construit autour de l'air et du vent. Et nous sommes partis visiter les continents; à la rencontre d'autres civilisations. Ce texte (écrit à vingt-sept mains) est le fil conducteur d'un spectacle ponctué de saynètes (Tour de Babel, Conte africain, voyage en Amérique, puis en Asie avant de revenir en Europe.. ) et de morceaux chantés, joués, mimés. Une belle et passionnante aventure... Et voici la trame, quasiment achevée...
Voyage d’Eole à travers les continents.<o:p></o:p>
Je m’appelle Eole. Je suis arrivé cette année dans la classe de CM1. Je suis le nouveau. En théorie, j’ai neuf ans. Les autres enfants me regardent avec curiosité. C’est sûr, je ne suis pas comme les autres. Déjà, je n’ai pas de nom, je n’ai qu’un prénom... Et pas n’importe lequel. Eole... Tout le monde connaît ce prénom. ou presque. D’ailleurs mes camarades n’arrêtent pas de me questionner .<o:p></o:p>
« D’où viens-tu ?<o:p></o:p>
- Où habites-tu ?<o:p></o:p>
- Tu as un drôle de prénom !<o:p></o:p>
- Qui sont tes parents ?<o:p></o:p>
- Es-tu le dieu des vents ? »<o:p></o:p>
Toutes ces questions m’embarrassent... Que dois-je leur répondre ? Si je leur dis la vérité, il ne me croiront pas... A vous, je vais révéler mon secret : Je n’ai pas 9 ans. J’ai 100 ans, 1000 ans, 10 000 ans.. Je suis né dans la lointaine Eolie. Et j’ai reçu un cadeau prestigieux : je maîtrise les vents. C’est Zeus, un proche de mon père qui me l’a fait, il y a très, très longtemps. Mais comment raconter ça à mes camarades de classe ? Pour l’instant, la maîtresse vient de commencer son cours d’histoire. Nous parlons de la première guerre mondiale. Il y a un peu de bruit. Je m’endors. Je remonte le temps... Je rêve. Me voici à l’époque de Napoléon ; puis au moment de la Révolution ; puis au Moyen-Age. Puis dans l’Antiquité... Puis, dans la nuit des temps. A l’époque où les hommes s’étaient mis en tête de construire une tour pour atteindre le ciel : la tour de Babel. Au moment où Dieu leur aurait donné le langage, mais un langage différent pour qu’ils ne se comprennent plus.... Ecoutez un peu...<o:p></o:p>
Saynète "Tour de Babel"<o:p></o:p>
Quel brouhaha ! Quelle cacophonie ! N’avez-vous pas mal à la tête ? Moi si... D’ailleurs, je viens de me réveiller. Je suis de nouveau dans la classe... Tout le monde parle en même temps... et pas la même langue ! Certains parlent japonais, d’autres français, d’autres encore anglais... Mais que se passe-t-il donc ?<o:p></o:p>
Ouf ! C’est la récré ! Le silence se fait dans la classe. Je transporte les cris de mes copains dans la cour... C’est facile ! Un simple soupir ! Je suis devant le planisphère. C’est beau un planisphère. Tous les continents y sont réunis. Tout le monde peut voyager, juste avec un doigt.. Il suffit de mettre ce doigt sur...<o:p></o:p>
Bon, pour l’instant, j’ai envoyé mes copains au grand air. Je les rejoins. Je me mets dans un coin, je m’assois, la tête dans les épaules. Tout ce bruit... Il fait froid ! Mes vêtements froids et mouillés me font mal... Un copain s’approche de moi et m’appelle :<o:p></o:p>
« Eole, regarde ! Il y a une drôle de boîte au fond de la cour ; elle est tombée du ciel ! Viens ! »<o:p></o:p>
Sans rien dire, je me lève, m’avance lentement, bouscule mes camarades et m’accroupis devant la boîte. Je l’ouvre, je regarde à l’intérieur.<o:p></o:p>
"Ouaouh !" Je recule en sursautant. "Des dromadaires, des danseuses africaines, des palais, des déserts, et un petit renard des sables tellement mignon ! Je vais le caresser !"<o:p></o:p>
J’enfonce la main ; mais avant même de le toucher, une tempête de sable surgit. Les grains tournent, tournent, tournoient... Ils vont trop vite ! Ma main est aspirée, puis mon corps, suivi par celui de mes compagnons d’aventure de CM1. La tête de Justine, les pieds de Valentine et les mains de Tristan disparaissent.. Les autres ? Je n’ai même pas vu comment ils ont été engloutis. C’est allé tellement vite ! La tempête s’apaise brusquement. Toute la classe, avec moi au milieu, gît sur le sable.. Entourée, devinez par quoi ? Le désert, des danseuses africaines, des dromadaires et un petit renard... C’est magique...<o:p></o:p>
Il fait chaud, si chaud... Mes habits me collent maintenant à la peau... Mais au fait, où sommes-nous ? Je regarde autour de moi. Les maisons qui nous entourent sont en terre battue. Nous sommes sur la place d’un petit village... Mais oui ! Nous sommes en Afrique !!!<o:p></o:p>
Saynète sur l’Afrique<o:p></o:p>
La musique des djembés s’est tue. Mais nous restons sous le charme. Hypnotisés. <o:p></o:p>
Une rafale nous sort de notre torpeur. <o:p></o:p>
« - Eole, que fais-tu ? hurle Lucas. <o:p></o:p>
- Mais, mais, ce n’est pas moi ! »<o:p></o:p>Je bafouille, étonné. Puis je comprends. C’est encore lui ! Mon petit cousin, l’Harmattan, celui qui nous a amenés jusqu’ici, celui qui dessine les dunes de sable du Sahara au gré de ses humeurs, s’amuse encore. Les grains nous piquent les yeux. Nous ne voyons plus rien. J’essaie de rassurer mes camarades. Tout à coup, au milieu du bruit étourdissant, on entend au loin des chants, graves, tristes... On dirait qu’ils racontent une histoire. Accompagnés par une flûte... Elle aussi joue une mélodie triste, si triste... mais attirante... Et puis on dirait que les djembés sont de retour....<o:p></o:p>
Brusquement, nous nous retrouvons sur... un bateau... Je comprends tout de suite.... Nous sommes sur un négrier... Vous savez, les bateaux qui emmenaient les africains sur d’autres continents pour qu’ils soient vendus comme esclaves en échange de café, de cacao.... J’explique tout cela à mes camarades affolés... Mais vers quel continent allons-nous ? Tout à coup apparaissent des côtes... Illuminées. Nous accostons brutalement. Et le décor change à nouveau. Nous sommes... dans un grand port. Il y a beaucoup de monde, beaucoup de bruit. Des images géantes. Représentant des hamburgers ! Serions-nous... en Amérique ?<o:p></o:p>
Saynète sur l’Amérique<o:p></o:p>
Nous sommes heureux ! Nous avons voyagé dans de nombreux pays d’Amérique ! Ce jour-là, nous visitons une réserve indienne dans l’état du Colorado.<o:p></o:p>
Curieux comme je suis, je regarde partout. Et, dans un tipi, pendant que le guide donne des explications, je trouve une pipe bizarre. C’est une longue tige avec une sorte de récipient au bout. Je questionne le guide ; celui-ci m’explique que cette pipe s’appelle "calumet", que les indiens communiquent grâce à lui avec les esprits et aussi que cet objet précieux a servi à conclure la paix bien des fois. Toujours aussi curieux, je souffle dedans. Ce n’est pas un anneau de fumée qui apparaît, c’est un nuage. Lui aussi a une forme particulière : on dirait un champignon ! Je le reconnais, c’est celui qui recouvre le Fuji Yama au Japon. Il descend sur nous, nous enveloppe. Brrr ! Nous avons froid ! Nous ne voyons plus rien ! Nous sommes soulevés et transportés. Brusquement, nous nous mettons à glisser, comme sur un toboggan.<o:p></o:p>
Toute la classe roule, roule sur la pente du volcan. Pour atterrir... Devant une école japonaise.<o:p></o:p>
saynète sur l’Asie<o:p></o:p>
Les tables de multiplication en japonais, quelle aventure ! Nous sortons en récréation. Quelque chose nous paraît bizarre : le soleil est tout pâle. On le voit à travers une brume épaisse qui semble coller au sol. La gorge nous pique. Je comprends ! Nous sommes dans une mégapole et les gaz d’échappement des usines et des voitures créent une pollution énorme ! Mais je n’ai pas le temps de réfléchir davantage. Mes camarades ont les yeux qui pleurent puis soudain vacillent et tombent les uns après les autres, évanouis... Je ne vois plus rien ; je tombe à mon tour.<o:p></o:p>
Quand je rouvre les yeux, nous sommes toujours dans le brouillard ; il est toujours épais. Pourtant, il me semble différent... J’entends les autres gémir. Puis un drôle de bruit. Tout le monde se réveille complètement et tend l’oreille ; le bruit étrange se renouvelle ; encore ; et encore . Une mélodie envahit notre tête. Une mélodie que nous avons apprise à l’école... Et ce sont des cloches majestueuses qui la jouent. <o:p></o:p>
Le "smog", un clocher imposant... Mais oui ! Nous sommes à Londres ! Au pied de Big Ben !!! L’horloge majestueuse carillonne... Mais le son des cloches est étrange... On dirait une mélodie... Mais oui, nous ne rêvons pas ! C’est celle de Yesterday, vous savez, la chanson des Beatles !<o:p></o:p>
Nous sommes sur une place "Piccadilly Circus". D’ailleurs, un grand chapiteau y est dressé... Oui, c’est un cirque ! Dans un grand enclos se promènent, un lion, un drôle d’oiseau, un kangourou, un singe, une autruche, un éléphant, un serpent et un hippopotame ! Nous nous avançons... Ils font cercle autour de quelque chose... On dirait... un œuf ! Mais oui, c’est un œuf qui est au centre de la ronde qu’ils ont formée... Mais que font-ils donc ?<o:p></o:p>
Saynète sur l’Europe : "The happy egg"
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Voilà, l’aventure se termine… Elle a été rapide ? Normal. Je suis le vent… Je tourbillonne, je papillonne… Et je suis fier… Ce voyage nous a apporté la connaissance. L’envie de rencontrer et de vivre avec des gens différents.
Car la différence est l’essence de la richesse.
Mes camarades et moi avons côtoyé d’autres cultures ; oui, nous nous sommes enrichis. D’ailleurs nous avons créé un chant… Car, nous, les enfants, nous sommes plus sages que les adultes. Et surtout, nous voulons que vous compreniez que l’avenir que vous fabriquez, c’est le nôtre.
Alors, ce chant, nous vous l’offrons. Pour que notre avenir soit fait de rencontres et de partage. <o:p></o:p>
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Par Lou foque le 10 Avril 2009 à 18:22Voilà un des chants créés pour le spectacle de fin d'année... avec la complicité et la passion de mes élèves pour l'écriture...
Couplet 1
Quand on voit autour de soi des gens qui tourn' le dos,
à tous ceux qui n'auraient pas la même couleur de peau
Quell'erreur de raison'ment vouloir tout séparer
Car c'est en se mélangeant qu'on va s'améliorer.
Refrain
Couplet 2
Quand on voit autour de soi des gens tant maltraités
Par tous ceux qui pensent avoir toutes les vérités
Nous on sait toute la richesse qu'on peut nous apporter
Car c'est en se mélangeant qu'on peut s'améliorer.
Refrain
Couplet 3
Nous, nous sommes des enfants, aussi des écoliers
Nous souhaitons moins de malheur et plus d'égalité,
Nous rêvons tous(se) d'un monde où on serait heureux
Un monde où on se respecte, que l'on soit jeune ou vieux.
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Par Lou foque le 19 Novembre 2008 à 10:31
Une nouvelle aventure a débuté dans ma classe au mois de septembre.. Un petit garçon, prénommé Eole, est arrivé un beau matin pour construire avec nous une nouvelle aventure... C'est un grand voyageur... Fils de Poséïdon, il a eu en cadeau du maître des cieux la maîtrise des vents... Et il va nous emmener loin, très loin... Dans le temps comme dans l'espace... .
A très bientôt....
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Par Lou foque le 7 Mars 2008 à 17:38La dernière création de mes chérubins de 8 ans... A déguster sans modération... Dommage que vous n'ayez pas la musique et l'image... De ces 23 petits zèbres dansant et chantant avc un plaisir non dissimulé...Un rock zébré...
Les petits zèbres heureux
Qui sont dev'nus joyeux
jouent entre eux (bis)
Ils caracolent partout
Et dansent comme des fous
C'est trop cool! (bis)
Ils dansent le rock'n roll
Et les filles font les folles
Sans paroles
Finie la dure vie
Ils sont en paix aussi
Les hyènes sont parties
Et maintenant tout est fini!
Ils dansent le rock'n roll
Les filles sont les folles
Sans paroles....
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Par Lou foque le 17 Février 2008 à 16:55La complainte des petits chevaux blancs
Voici la complainte des petits chevaux blancs
Pauvres proies de hyènes et des lionnes affamées
Leur vie n'est pas gaie et s'ils ne se cachent pas
Ils leur serviront de plateau repas...
La méchante lionne nous guette
Les hyènes font déjà la fête
On a une robe beaucoup trop blanche
Qui ne nous laisse aucune chance....
Refrain
Dans la savane la loi est dure
Y survivre est une torture
On est toujours sur le qui-vive
De tous les jeux on se prive.
Refrain
On aimerait courir très vite
Et être aussi beaucoup moins tristes
Avoir un habit camouflé
Pour enfin trouver la paix.
On rêve qu'on peut caracoler
Avoir des amis être gais
Mais c'est pas la réalité
Nous sommes vraiment désespérés.
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Par Lou foque le 17 Février 2008 à 16:52
"Nous avons plein didées, nous savons les dire, nous avons envie de les écrire, et comme nous ne savons pas encore bien le faire, la maîtresse a joué le rôle de scribe.
Nous vous offrons notre histoire comme ça"
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Jadis, dans les temps très anciens, au moment où la nature était encore très sauvage, dans le pays où allaient naître les hommes, sur le continent qui allait sappeler lAfrique, il y avait des centaines danimaux qui vivaient ensemble, certains plus forts dautres moins . Le problème était que pour survivre, les uns tuaient les autres pour se nourrir Parmi les différentes espèces de la savane, il y avait des petits chevaux blancs qui se voyaient si bien au soleil quils étaient souvent pourchassés..
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Cétait par un bel après-midi dété : un groupe de ces petits chevaux broutait tranquillement ; on ne voyait queux au milieu des grandes herbes car leur belle couleur blanche était éclatante au soleil Une lionne qui passait par là les remarqua et se dit quil y avait là un bon repas à portée de crocs.. Elle se tapit dans les herbes, rampa vers eux et tout à coup bondit ; elle sema la panique dans le troupeau qui séparpilla en hennissant et des bébés furent séparés de leur mère. Ils étaient seuls au milieu de nulle part ; la lionne sapprochait deux en se pourléchant. Les pauvres petits étaient paralysés par la peur et la femme du roi des animaux se réjouissait déjà à lidée de pouvoir croquer de la bonne chair tendre. Mais heureusement, parmi ces petits chevaux, il en était un qui était très intelligent mais fougueux comme louragan cest pour cela quon lavait appelé Tornade- : qui comprit vite, très vite le danger ; il appela les autres chevaux en leur criant : « Venez avec moi, vite, groupons-nous pour attirer lattention de notre ennemi ! » Les autres le suivirent et cest au grand galop, un galop denfer quils se précipitèrent pour distraire celle qui croyait déjà faire son repas. La lionne vit arriver un nuage de poussière qui laveugla, permettant aux bébés de se réfugier dans les buissons, tout tremblants. Le prédateur, lui ne savait plus où donner de la tête ; car tout à coup «Tornade » lança un nouvel ordre : « Maintenant, dispersez-vous, partez chacun de votre côté ! ». Et tout le monde obéit Le félin ne savait plus après qui courir Elle tournait comme un lion en cage sans savoir vers qui aller Elle finit par comprendre que son déjeuner lui avait échappé et repartit la queue entre les pattes, piteuse et vexée.
Lalerte avait été chaude Quand le calme fut revenu, tout le troupeau se réunit pour trouver une solution.
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Tornade, celui qui avait sauvé tout le monde, prit la parole : « Il y en a assez de nous faire pourchasser ainsi. Nous ne pouvons pas continuer à avoir peur pour nos familles. Dans cette savane, on peut nous voir des kilomètres à la ronde Il faudrait pouvoir trouver un moyen dêtre moins visible oui, mais comment ? Ici, il ny a pas beaucoup dendroits où lon peut se réfugier et en plus ces endroits nont pas beaucoup darbres ! Et même dans les buissons, notre belle couleur blanche se voit encore trop bien ! Il faut quon essaie de se camoufler Changeons de couleur ! Devenons marrons comme les branches de ces arbres que nous apercevons là bas ! » Un autre répondit : « Oui, mais le marron dans les herbes jaune pâle de la savane se voit encore plus que le blanc. Nous ne pourrons pas nous protéger quand nous brouterons » « Alors, devenons marron et blanc ! Comme ça, on pourra se cacher dans les buissons et aussi dans les grandes herbes » reprit limpétueux Tornade.
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Oui, mais comment faire ? Comment changer de couleur ? Tornade se gratta le front avec son sabot. Puis il se mit à gratter le sol, soulevant un nuage de poussière ; il gratta tant et si bien quil creusa un trou au fond duquel apparut une terre humide et noire. « Jai une idée, sexclama-t-il soudain, suivez-moi ! » Il partit au galop . Les autres nen croyaient pas leurs sabots ! Ils avaient du mal à le suivre ! Tornade avait pris la direction de la mare auprès de laquelle tous les troupeaux se retrouvaient chaque jour pour boire.
Il sarrêta près dune grande flaque boueuse. « La voilà, la solution ! Roulons-nous dans la boue ! Ainsi, nous changerons de couleur ! » Aussitôt dit, aussitôt fait Le petit cheval, suivi par ses compagnons, se jeta dans la flaque Quand ils se relevèrent, ils se regardèrent et se mirent à hennir de rire Couverts de la boue noire et grasse de la tête aux sabots, ils ne ressemblaient plus aux beaux petits chevaux à la couleur éclatante qui étaient arrivés quelques temps plus tôt Ils étaient dune couleur marron noir, plutôt sale et leur belle crinière, celle dont ils étaient si fiers quand ils galopent dans la savane, nétait plus quun enchevêtrement de boue et de brindilles Mais ils étaient contents ; il semblait quils avaient trouvé une solution à leur problème Ils entourèrent Tornade pour le féliciter. Ils sautaient, ruaient de joie Le soleil lui même était de la fête
Quelques uns pourtant se plaignaient quand même. « On ne voit plus notre belle couleur blanche et dans les herbes jaunes, nous ne passerons pas inaperçus ! Tout noirs, ce nest pas un bon camouflage ! On va nous chasser quand nous brouterons ! »
Mais tout à coup, certains petits chevaux se mirent à geindre, dabord doucement puis plus fortement : « Ca me gratte, ça me démange ! »
En effet, la boue, en séchant sous le soleil généreux, faisait des croûtes bizarres sur leurs flancs et en se craquelant leur donnait des démangeaisons Bientôt, on vit tout le troupeau se secouer avec frénésie pour se débarrasser de cet habit gênant Et cest avec soulagement quils se jetèrent dans leau de la mare pour enlever les dernières traces de boue Ils ressortirent.. aussi blancs quavant !
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« Bon, dit Tornade, ce nétait pas une bonne idée ! Nous allons en trouver une autre » Malheureusement, ce jour-là, rien ne vint aider les petits chevaux à trouver une solution
Le lendemain, alors que certains dentre eux broutaient, un orage violent éclata. Ils se réfugièrent aussitôt sous les arbres Mais ce nétait pas nimporte quels arbres Cétait des arbres couverts de fruits noirs. Ces derniers, gorgés deau par la pluie, se détachèrent des branches et en tombant sur les chevaux à labri, firent des dégoulinades toutes noires sur leurs flancs. On aurait dit quils étaient maquillés ! Et en plus ils se confondaient avec les arbres du buisson
Malheureusement, dès quils sortirent du bosquet, la pluie, qui navait pas cessé, lava ces traces qui disparurent pour laisser place à leur belle couleur blanche ! Lorage était de plus en plus violent. Les éclairs zébraient le ciel, lui donnant une teinte étrange. Tout à coup, ils virent une couleur orange qui semblait venir de la forêt. Ce nétait pas le soleil ! Cétait un incendie ; un arbre avait du être foudroyé et le feu sétait propagé aux autres le ciel était rouge à lhorizon. Les petits chevaux étaient effrayés.. Heureusement, la pluie redoublait de violence Et peu à peu, la couleur rouge orange disparut de lhorizon, étouffée par les averses successives
Mais Tornade, à qui la scène navait pas échappé, eut une nouvelle idée : « Venez avec moi, vous comprendrez ! »
Tout le troupeau se mit en route à la suite du jeune Tornade. Ils arrivèrent là où le feu était en train de séteindre avec la pluie dorage, tout près de la rivière ; les arbres brûlés fumaient encore. Des dizaines de branches étaient tombées et faisaient un tapis sur le sol.
« Regardez ! Nous avons le moyen que nous cherchons ! » Et, sous les yeux autant inquiets quétonnés de ses camarades, sans plus attendre, il se coucha sur le tapis de branches noircies, alignées les unes à côté des autres ; il hennit de douleur car les branches étaient encore chaudes puis il se releva pour se coucher de lautre côté.
Quand enfin il se redressa, les autres le regardèrent ; ils nen revenaient pas. Le petit cheval nétait plus tout blanc ; des zébrures noires le recouvraient, lui faisant même un joli masque sur le nez. Le petit cheval alla se regarder dans la rivière : « Ouaouh ! je suis couvert de zébrures ; désormais, nous serons différents des autres chevaux ; on va nous appeler zèbres .»
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Tous les autres chevaux hennirent leur joie, puis se jetèrent sur toutes les branches étalées au sol ; ils ne sentaient même pas la douleur tellement ils étaient heureux dêtre maintenant différents et surtout de savoir quils allaient pouvoir échapper aux méchants lions
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Pendant un temps long, très long, les zèbres connurent la paix Ils étaient heureux quoi Ils sémerveillaient toujours de lidée géniale quavait eue Tornade : les lions préféraient galoper après dautres animaux, tels que les gazelles et les antilopes et les laissaient tranquilles Eux, ils se pavanaient en sadmirant les uns les autres, allaient se regarder dans leau de la mare, caracolaient en exhibant fièrement leur nouvelle robe Ils ne se sentaient plus de joie Insouciants, ils en oubliaient le danger Ils jouaient à cache-cache dans les hautes herbes, restaient immobiles dans les bosquets darbres, pour surgir et faire peur à leurs camarades Ils couraient, crinière au vent, puis sarrêtaient pour savourer lherbe qui leur servait de déjeuner Ils jouaient, mangeaient, dormaient Le bonheur Ils en avaient presque oublié quils ne vivaient pas seuls dans la savane
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Un jour, ils virent un léopard se ruer une gazelle Enfin, ils virent deux éclairs passer comme le vent Tornade se mit à rêver quil courait aussi vite queux Oui, il avait envie de faire la course ! Il invita ses camarades zèbres à courir avec lui Oh, oui, ils couraient vite certes, mais certainement pas aussi vite que le léopard ou la gazelle Tornade était déçu Il se mit dans la tête de devenir le meilleur coureur de la savane Oui, mais comment ?
Il pensa tout dabord organiser un concours Lespèce qui le remporterait deviendrait célèbre, avec les meilleurs sprinters de brousse Comment convaincre toutes les espèces de participer à ces jeux olympiques de la savane ? Cétait une tâche impossible ! Réunir les prédateurs et leurs victimes ! Mieux valait abandonner cette idée Comment imaginer une lionne courant A CÔTE dune antilope et pas APRES elle ? Ou un léopard faisant la même chose avec une gazelle Non, cétait un rêve impossible à réaliser
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Il en était là de ses pensées quand un jeune zèbre, un brin fougueux, se fit piquer par un insecte Fou de douleur, il partit comme léclair Jamais Tornade navait vu un des siens courir aussi vite !!! « La voilà la solution, pensa-t-il tout excité , il faut aiguillonner les chevaux ».. .
Oui, mais léperon nexistait pas encore Et il nétait pas vraiment raisonnable de chercher à faire mal simplement pour le plaisir de courir comme le vent
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Tout triste, Tornade renonça à ses rêves Ses amis couraient avec lui, jouaient avec lui, mais en cas de danger, Tornade se demandait sils seraient capables de séchapper pour sauver leur vie
Il eut la réponse plus tôt que prévu
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Cétait par une soirée paisible Le troupeau sétait regroupé non loin du point deau. Le ciel était clair, seules quelques étoiles jouaient à cache-cache avec la lune. Tornade huma lair. Tout respirait la tranquillité. Ses compagnons sétaient endormis. Il soupira daise ; les bruits de la savane le berçaient Il glissa à son tour dans le sommeil Il fit un rêve : il faisait jour, ses amis jouaient à se cacher dans les buissons Ils hennissaient pour montrer leur plaisir ; en même temps, on entendait un autre bruit, comme un ricanement Tornade sagita dans son sommeil, mal à laise
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Il fit un deuxième rêve : le grand bal des animaux sauvages avait lieu ce soir-là. Tout le monde était arrivé masqué. De manière à ne pas tenter les prédateurs ! Cest ce que pensa Tornade dans son rêve Car effectivement, lions, hyènes, gazelles, antilopes, gnous, buffles bref, tout ce petit monde se côtoyait pour cette journée de trêve La fête était très réussie ! Il y avait de la musique, une musique entraînante qui sappelait « Le Carnaval des animaux » Tout le monde dansait et riait quand tout à coup, tout le monde entendit de nouveau ce drôle de bruit Ce ricanement Tornade se réveilla brusquement
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Il regarda autour de lui Tout était normal, les bruits de la savane habituels Cétait une sorte de cauchemar Pourtant ? Il se rendormit Il était cette fois près du grand arbre Vous savez, celui qui est le seul jeu des enfants du désert Grand, très grand ; le vent souffle dans les branches Et Tornade entend une petite voix : « Au secours, aidez-moi, elles vont me tuer » Et lécho répond « Au secours, aidez-moi, elles vont me tuer » Larbre est-il hanté ? Il sen approche. Le ricanement est de plus en plus fort ! Cest un ricanement méchant, qui vous fait couler de leau dans le dos tellement il ressemble à celui des sorcières. Cest un bruit strident Un bruit qui veut dire « DANGER » .
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Tornade se réveilla totalement. Il sauta sur ses quatre sabots Cette fois-ci, il savait que ce ricanement quil avait entendu dans tous ses rêves ne pouvait pas en être un. Le cauchemar devenait réalité. Ce nétait pas un rire, mais des rires qui les encerclaient. Six yeux brillaient dans lobscurité. Des lueurs inquiétantes qui étaient proches, si proches TROP proches Il rua, il hennit un hennissement énorme, si puissant que toutes les crinières se hérissèrent ! Les zèbres étaient perdus, affolés ; Tornade les avait sortis dun sommeil profond « SAUVEZ-VOUS ! VITE ! COUREZ ! »
Lordre avait claqué, sec, impérieux. Les zèbres ne réfléchirent pas une seconde. Glacés dune peur qui leur montait dans le ventre, ils partirent comme des fous. Comme si le diable leur courait après ; comme si leur vie en dépendait. Et cétait le cas : ils volaient comme le vent, poursuivis par trois hyènes en furie, furieuses davoir été démasquées. La colère leur donnait aussi des ailes. Cependant, elles nétaient que trois. Et quand ils se dispersèrent, elles eurent un instant dhésitation. Cet instant sauva la vie de ceux qui étaient directement menacés. Les hyènes les virent séloigner sans pouvoir les rattraper. Dépitées, elles sarrêtèrent puis firent demi-tour. Ce nest que bien après que nos héros comprirent quelles avaient renoncé Ils sarrêtèrent, épuisés, vidés hagards Heureusement Tornade reprit vite ses esprits, et le commandement du troupeau. Il rassembla tout le monde et leur dit : « Nous avons eu la plus belle frayeur de notre vie Mais nous pouvons être fiers et rassurés ; nous savons maintenant que nous pouvons courir vite, très vite. Nous savons désormais que nous pourrons encore échapper à nos prédateurs »
Il fallut plusieurs jours pour que les zèbres retrouvent leur calme et leur joie de vivre. Lombre des hyènes planait au-dessus deux. Le moindre bruit leur faisait dresser la crinière et ils étaient toujours en alerte. Mais peu à peu, la vie reprit son cours. Et petit à petit, lharmonie régna de nouveau.
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Tornade devint le chef du troupeau. Il veilla avec tendresse sur ses compagnons, lesquels étaient rassurés davoir un chef si intelligent et valeureux. Les hyènes et les lionnes se méfiaient désormais. Elles préféraient chasser dautres animaux. Et cette « entente » régna bien après que Tornade et les siens eurent disparu . Les petits chevaux blancs étaient devenus « zèbres » et les arrière arrière-arrière petits enfants de Tornade racontent encore à leurs enfants cette histoire Une histoire à dormir debout
Depuis tout ce temps, la savane na pas changé . Si. « Lanimal à deux pattes » qui a surgi il y a quelques dizaines dannées rend la vie des animaux plus difficile Cest le plus grand des prédateurs. Il est armé de machines qui tuent On lappelle « LHomme ».
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Par Lou foque le 17 Février 2008 à 16:50"Tornade"
Refrain (bis)
Un petit zèbre futé
et qui a beaucoup d'idées
Est parti se déguiser
Pour son carnaval masqué.
Couplet 1
Où est joli Tornade? (bis)
Il est peut-être caché
Et sûrement déguisé!
Refrain
Couplet 2
Les lionnes sont en hyène (bis)
Et chacune fait des siennes
Elles s'amusent comme des reines!
Refrain
Couplet 3
La gazelle et le gnou, (bis)
Dansent comme des fous,
Tout en goûtant à tout!
Refrain
Couplet 4
La savane est en fête, (bis)
Il y a de belles toilettes
Une vraie discothèque!
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