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    Les maîtres du Temps.

     



    Il était une fois… Euh, non.. Il n’y a pas de prince charmant…

    C’était par une journée d’automne… Non, ça ne fonctionne pas non plus… Puisque c’est un rêve…

    C’est l’histoire de… Oui, cela me convient mieux…


    C’est donc l’histoire de… « moi »… Enfin, je crois qu’on dit « c’est mon histoire »…En tout cas, c’est ce que me dirait ma maîtresse… Vous savez, ma maîtresse de CM1… Non, vous ne savez pas encore…

    Bref, c’est mon histoire que je vais vous raconter. Funambule somnambule sur le fil du rêve sur lequel je marche au quotidien…


    Bon, je vais y arriver… je suis un petit garçon de dix ans qui aime s’évader… les pieds sous le bureau et la tête dans les nuages. Et comme l’horizon de la mer n’est pas loin…


    Ce jour-là, donc,  ce 1er octobre 2010, nous étudions la frise du temps en histoire. Chronos, le dieu du Temps me fait un clin d’œil… La maîtresse, est en train de questionner Hugo, un de mes  camarades, et lui demande de se lever et d’ aller placer les siècles dans le bon ordre sur la frise.

     Hugo se lève, se dirige vers le tableau et… se trompe ! La maîtresse s’apprête à le lui faire remarquer mais aucun son ne sort de sa bouche… En effet, Hugo s’est retourné vers elle… Je cligne des yeux…. Je crois qu’ils me jouent des tours…

    Car ce n’est plus tout à fait Hugo ! Il a maintenant les cheveux gris, porte une redingote noire et est armé… d’une baguette… Musicien ou magicien ? Il la lève et s’exclame : « A partir de maintenant, nous sommes les maîtres du Temps ! »

    Au même moment, la frise chronologique, emmêlée, s’envole. Le temps fuit ! Dans un éclat de rire, Hugo disparaît. Tout s’éteint.


    Tout est sombre… Dans la pénombre, on ne distingue rien… Mais on entend un chant.. Doux, qui nous berce.. « Sur un fil, le funambule, s’élance en somnambule, fil tendu, droit devant, il avance en rêvant… » La musique est magique, elle nous emporte…


    Puis un grand silence. Il fait soudain très froid. Oui, un silence glacial. Tout à coup, un immense vacarme, une vraie cacophonie, emplit nos tympans. Tout se met à tournoyer. Les lumières se rallument… Elles sont bizarres ces lumières : elles tremblent… Mais, on dirait des torches !  Elles éclairent les murs ; ils sont maintenant en pierre ! On dirait… On dirait que nous sommes dans une caverne.. Non, une grotte ! Mais où sommes-nous donc ? La voix de Gaëlle troue le silence. Que fait-elle là ? Tout est humide, froid. Il y a des ombres sur les parois… des dinosaures ? Des ombres dansent ! Des hommes préhistoriques ? Mais ils ressemblent aux élèves de CE2 !


    Je me frotte les yeux. Energiquement ! Tout disparaît… Enfin, pas tout à fait… Mes camarades ne sont pas comme d’habitude… Ils portent.. des nombres… en chiffres romains… On dirait.. Je suis lourd moi aussi… Je baisse les yeux. Je suis le numéro… XV…  Nous avons l’air un peu fous !!! Au milieu, Hugo, toujours avec sa baguette, les cheveux gris comme ceux du dieu Chronos, semble nous  faire danser . Comme des marionnettes. Il nous  anime, comme les aiguilles d’une pendule, dont les heures sont des siècles.


    Soudain il lance « Nous sommes les maîtres du temps »… Et là, je me frotte les oreilles ! Il y a un écho ! Les autres reprennent, « Prenez garde, pauvres gens » … Mais que se passe-t-il encore ?


    Le noir. Les torches, de nouveau. Des parois de grotte, humides, des peintures… Nous voilà repartis dans le passé, loin, loin… Vous savez, à l’époque qu’on appelle la Préhistoire… Enfin, ce sont surtout les CE2 que l’on voit réapparaître… Ils semblent sortir des murs de pierre, sur lesquels on voit des peintures… rupestres… Elles sont belles… Mais où sont-ils donc ? Je crois déjà avoir vu ces images… Ah ? Oui !!! Quand nous avons fait la visite virtuelle de  Lascaux ! Le puits, la salle des taureaux, le Diverticule Axial… Que de bons souvenirs !!! Sauf que là, ils s’y croient les élèves de Gaëlle !!! Ils sont devenus préhistoriques !

     Mais… mais… au milieu de cette visite… Un drôle de personnage… Encore ! me direz-vous…

    Euh, j’avoue que plus rien ne m’étonne… Voilà Louis, enfin, un Louis d’une autre époque qui se promène parmi ces enfants d’un autre temps.. Il est habillé comme…


    Au secours ! J’ai le vertige !! Nous voici maintenant sur une place… de village ? Dans un bourg ? Il y a des bâtiments en bois, en pierre, de grandes bâtisses, une grande rue, une rivière en périphérie… Les teintes colorées égaient la scène. Toute la classe est là… On dirait la récré. Tout le monde joue… Mais… On n’est pas à l’école ! Le sol est en terre battue, nous portons des sabots, des blouses… A quelle époque sommes-nous donc ?

    Il fait doux, tout le monde a l’air joyeux et insouciant. Des tonneaux, des billes des cerceaux, des osselets, trap trap, saute mouton… On s’amuse bien.. On saute, on danse, on rit… Que des enfants… C’est donc bien une récré..

    Ca y est ! J’ai compris ! Nous sommes à la Renaissance ! Nous avons plongé dans un tableau de Pieter Bruegel l’Ancien!!!  « Jeux d’enfants »…La scène s’anime encore… Cymbalettes, tambourins, triangles, wood blocks enchantent nos oreilles dans ces heures qui s’écoulent…


    Au même moment… surgit parmi nous… un personnage à la démarche étrange. Il est affublé d’une veste  trop petite… d’un chapeau melon.. Il marche en canard en faisant tourner sa canne… On dirait le vagabond à la petite moustache… Vous savez : Charlot…



    Pouf !!! Un éclair blanc… La scène change encore.. Décidément, rêver n’est pas de tout repos !!


    Des images qui défilent, sur un écran blanc… Images sans paroles… Toute la classe de CM2 qui danse…  ah, oui, j’y suis… C’est l’époque du cinéma muet… Des images tristes… Brrr… la guerre… la pauvreté…

    Mais … mais… Que vient faire César sur cet écran? « Veni, vidi, vici ! »




    Et c’est reparti !!! Nous voici face à un personnage à la moustache presque aussi longue que ses cheveux blonds et indisciplinés, qui jette ses armes aux pieds de l’homme aux lauriers et à la toge… Vercingétorix est vaincu… Mais le geste est noble et c’est un homme fier qui se sacrifie pour son peuple… Emouvant !! J’ai les yeux qui piquent…


    Quand tout à coup…

    Un autre homme, à la culotte bouffante vient troubler le tableau… Il danse, il danse, il se pavane…


    Et derrière lui, nous suivons, sur cette musique aux sons particuliers.. Où sommes-nous encore sur la frise du temps ? Comme dirait notre prof, il y a des instruments qui accompagnent les voix… Polyphonie ? Pffff C’est la Renaissance … Et qu’est-ce qu’elles sont belles, les filles de la classe, avec leur longue jupe et leur corsage ajusté… Elles sont élégantes.. elles avancent gracieusement… Me voici tout intimidé… et puis, je ne suis pas à l’aise, moi, avec ma culotte bizarre et mes collants tout fins… Mais je me laisse entraîner… je m’envole à la cour du Roi… pour participer à la fête !!

    Un avion rouge et blanc passe au dessus de nous. Il porte un point d’interrogation. Costes et Bellonte.. Une musique grésille comme sur une vieille radio… Et une vingtaine d’avions vient nous brouiller les yeux !!! Juste le temps…


    D’arriver là où Costes et Bellonte ont atterri… Et on y danse, on y danse !!!


    « Depuis combien de temps t’es-tu endormi ? » La voix de la maîtresse me sort de mon rêve… « Te souviens-tu que nous sommes en train de travailler  pour construire une histoire  pour le spectacle de la fin de l’année ? ».. 



    Oh, oui, maîtresse… Je sais…










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  • Nous sommes une classe de CM1 comme les autres… Sauf que, ce 1er octobre 2010, alors que nous étudions la frise du temps en histoire, nous ne savons pas encore que rien ne sera plus comme avant…

    La maîtresse, ce jour-là, demande à Hugo, un de nos camarades, de placer les siècles dans le bon ordre. Hugo se lève, se dirige vers le tableau et… se trompe ! La maîtresse s’apprête à le lui faire remarquer mais aucun son ne sort de sa bouche… En effet, Hugo s’est retourné vers elle… Mais ce n’est plus tout à fait Hugo ! Il a maintenant les cheveux gris, porte une redingote noire et est armé… d’une baguette… Musicien ou magicien ? Il la lève et s’exclame : « A partir de maintenant, nous sommes les maîtres du Temps ! »

    Au même moment, la frise chronologique, emmêlée, s’envole. Le temps fuit ! Dans un éclat de rire, Hugo disparaît. Tout s’éteint. Il y a d’abord un grand silence. Il fait soudain très froid. Oui, un silence glacial. Puis tout à coup, on entend un immense vacarme. Tout tournoie autour de nous. Les lumières se rallument… Elles sont bizarres ces lumières : elles tremblent… Mais, on dirait des torches ! Elles éclairent les murs ; ils sont maintenant en pierre ! On dirait… On dirait que nous sommes dans une caverne.. Non, une grotte ! Mais où sommes-nous donc ? La voix de Gaëlle troue le silence. Que fait-elle là ? Tout est humide, froid. Il y a des ombres sur les parois…


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  • Les maîtres du Temps

     

    Nous sommes les maîtres du temps, tic

    Prenez garde pauvres gens, tac

    Nous avons notre tactique

    Parfois nous sommes démoniaques !

    Les siècles volent, se bousculent, tic

    Nous sommes le Temps Majuscule, tac

    Juste un simple coup de baguette

    Vous devenez marionnettes

     

     

    L’Histoire pour nous n’a plus d’secret tic

    Un p’tit tour dans l’Antiquité ? tac

    Si ce n’est pas assez rustique

    Devenez hommes préhistoriques !

    Mais nous repassons à l’attaque

    Pour vous envoyer dans l’espace, tic

    Nous on aime danser la Pavane, tac

    Vêtus de costumes de soie.

    De courtisans en courtisanes

    On fait le jeu, on est les rois…

    Les rois du Temps, maîtres absolus

    De votre avenir révolu

    On s’amuse, on fait des histoires,

    On vous transforme pour la gloire

    On aime avoir tous ces pouvoirs

    C’est nous les maîtres pour un soir.

     

    Nous sommes les maîtres du temps, tic

    Prenez garde pauvres gens, tac

    Nous avons notre tactique

    Parfois nous sommes démoniaques !

    Les siècles volent, se bousculent, tic

    Nous sommes le Temps Majuscule, tac

    Juste un simple coup de baguette

    Vous devenez marionnettes

     








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  • Ils sont 22... "Vl'à les..." minois de ceux, qui, le temps d'une année, vont au gré de leurs caprices et de leur imagination, actionner la marionnette d'un musicien... un peu loufoque pour qu'elle joue sur le temps...

    D'un coup de baguette... "A Rebrousse temps", ou au contraire en ouvrant le robinet du temps en grand... Ou encore en arrêtant le temps... ou en lui imposant un rythme répétitif... Ou... Bref... Le temps d'une année scolaire, mes élèves vont devenir... les maîtres du temps...


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  • Allez, venez Madame Fournier
    Rentrez vous asseoir un moment
    Quelques instants sans se soucier
    De la course folle du temps.

    Dans la savane première histoire
    Et petits zèbres inoubliables
    Un grand spectacle qu'il fallait voir
    L'oublier serait impensable.

    Et puis Eole nous a soufflés
     Sur un grand vent de liberté
    Qu'une classe soudée peut s'envoler
    Et parcourir le monde entier.

    Mais l'aventure n's'arrête pas là
    Car nous avons tous bien compris
    Que les histoires vont bien au-delà
    Et nous emportent vers la vie.

    Alors merci, Madame Fournier
    Pour ce temps qu'vous avez passé
    Car vous savez, on n'peut pas l'nier
    On n'est pas prêt d'vous oublier.

    Refrain

    Cette p'tite chanson, on vous la donne
    On n'voudrait pas qu'il y ait maldonne
    Ces quelques rimes, ces quatre ver
    s
    Sont juste dits à cœur ouvert.

     

     

    Mes zèbres éoliens s'en vont... Ils quittent l'école pour grandir au collège... Ils m'ont chanté cette ballade avec leur coeur. Emmenés par un ami... Un vrai... Celui dont on sait qu'on partagera encore et encore... Alors, merci Lami... Les larmes au bord du cœur...


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  •  

    Mais Speaker s’est déjà envolé. On le voit disparaître dans le gros nuage de fumée. Tout le monde attend. Longtemps. On ne le voit pas réapparaître. L’inquiétude monte sur le bateau, puis l’angoisse. En plus, le soleil a disparu, le gros nuage apporte des odeurs pestilentielles… Oui, c’est sûr, nous avons trouvé « l’île qui pue ».


    - Partons à la recherche de Speaker ! supplie Lait Rouge


    - Oui, allons-y, reprend l’équipage.



    Nous sortons les rames. Nous avançons difficilement dans cette marée noire et gluante. On n’entend que le silence . Aucun cri d’oiseau. Au bout d’un moment nous touchons quelque chose de bizarre : c’est à la fois dur et mou. C’est la plage ! Enfin, c’est un mélange de sable noir et de déchets immondes. Les gaz qui s’en dégagent nous prennent à la gorge, nous font pleurer. On dirait qu’il y a des centaines de cheminées d’usine… Nous toussons. Lait Rouge aperçoit une forme immobile :


    - Speaker !!! Oh, Speaker !


    Il est allongé sur le sol, évanoui. Lait Rouge se précipite vers lui et le secoue.


    - S’il te plaît, réveille-toi! Je vais pleurer si tu ne nous fais plus rire !


    Speaker entrouvre un œil puis saute sur ses pattes. Enfin, il essaie, car il est mal en point. Il marche de travers.


    - Vous avez vu ? Z’ai trouvé l’île qui pue !


    - C’est bien, Speaker, tu es un héros, murmure Lait Rouge


    - Comment ça un zéro ! un zéro ?


    - Mais non, un h-é-r-o-s ! Tu as réussi, c’est tout. Enfin presque, car maintenant, nous devons délivrer la fée Nature !



    Le capitaine nous répartit en équipes pour explorer l’île. Nous mouillons nos bandanas, nous les appliquons sur le visage et tant bien que mal, nous nous enfonçons dans une forêt nauséabonde, avec une seule idée en tête : retrouver la fée Nature.

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    Speaker lui, a décidé de superviser les opérations. Il vole de groupe en groupe, conseillant les uns et les autres sur la direction à prendre. Brusquement, il plonge en piqué. Nous nous demandons ce qui lui arrive encore !

    -         Z’ai vu un tas de déchets bouger ! Z ‘ai vu un tas de déchets bouger !

    -         Eh, Speaker, où es-tu passé ? C’est le capitaine qui a crié.

    -         Ze suis là ! Ze suis là !

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    Sa voix ameute tous les groupes qui se rassemblent pour trouver un drôle de monticule. Speaker fait des cercles autour. Effectivement, le monceau de déchets est en mouvement !

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    A nouveau, Speaker plonge… et on entend :

    -         Aïe ! Aïe !

    -         Mais, mais, c’est la fée Nature ! bégaie Enora.

    -         Oui, c’est bien elle ! reprend Rémi.

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    En effet, surgissant au milieu des canettes et des sacs plastiques, apparaît la fée Nature. Enfin, elle a un drôle de look, notre fée Nature ! Echevelée, elle porte des colliers bizarres… Pourtant, dès qu’elle s’est débarrassée des déchets qui l’encombrent, une odeur agréable nous chatouille les narines : c’est un mélange d’odeurs d’herbe fraîche et de fruits exotiques.

    -         Hum, ça sent bon, ça fait du bien, clame Speaker avec ravissement .

    -         Merci Speaker de m’avoir retrouvée !

    -         Hourra pour Speaker ! Hourra pour Speaker !<o:p></o:p>

    -         Oui, et maintenant, si on chantait ? enchaîne la fée Nature. Redonnons du soleil à cette île ! Et chantons pour notre Terre !

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    Et c’est ainsi que se finit notre aventure. C’est le cœur gonflé de joie et de fierté que l’équipage CM1 a repris la mer… Pour… Mais ça c’est une autre histoire!

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    Nous reprenons la mer, le cœur gonflé d’impatience à l’idée d’atteindre enfin notre but ! Nous retraversons l’Océan Indien puis une partie de l’Océan Atlantique, quand soudain Speaker s’agite et volète dans tous les sens.. 

    -         Grosssssssssssssssssse tornade en vue, grossssssssssssssssssssssse tornade en vue !

    -         Oh, non, ça ne va pas recommencer !  soupire Lait Rouge .

    -         Arrête de dire des sottises, Speaker !

    Mais c’est quand même curieux, reprend James qui a pris sa longue vue, je vois un espèce de trou noir qui fume ! Pourtant, nous devrions être arrivés! C’est l’emplacement de l’île de la Tortue...

    -         Voilà que le capitaine a des visions comme Speaker, marmonne Abel.

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    Il n’a pas le temps de ronchonner davantage. En effet, droit devant, un immense panache de fumée noire monte dans le ciel. La mer a changé de couleur ; elle est noire elle aussi… Elle a changé d’aspect aussi. Elle devient gluante et le bateau se trouve bloqué.

    -         Ne vous inquiétez pas les « zamis », Superbird n’a peur de rien ! Ze vais voir ! Ze pars en éclaireur !

    -         Attends ! Ne joue pas les héros ! C’est James qui a parlé.

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    Mais Speaker s’est déjà envolé. On le voit disparaître dans le gros nuage de fumée. Tout le monde attend. Longtemps. On ne le voit pas réapparaître. L’inquiétude monte sur le bateau, puis l’angoisse. En plus, le soleil a disparu, le gros nuage apporte des odeurs pestilentielles… Oui, c’est sûr, nous avons trouvé « l’île qui pue ».

    -         Partons à la recherche de Speaker ! supplie Lait Rouge

    -         Oui, allons-y, reprend l’équipage.

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    Nous sortons les rames. Nous avançons difficilement dans cette marée noire et gluante. On n’entend que le silence . Aucun cri d’oiseau. Au bout d’un moment nous touchons quelque chose de bizarre : c’est à la fois dur et mou. C’est la plage ! Enfin, c’est un mélange de sable noir et de déchets immondes. Les gaz qui s’en dégagent nous prennent à la gorge, nous font pleurer. On dirait qu’il y a des centaines de cheminées d’usine… Nous toussons. Lait Rouge aperçoit une forme immobile :

    -         Speaker !!!  Oh, Speaker !<o:p></o:p>

    Il est allongé sur le sol, évanoui. Lait Rouge se précipite vers lui et le secoue.

    -         S’il te plaît, réveille-toi! Je vais pleurer si tu ne nous fais plus rire !

    Speaker entrouvre un œil puis saute sur ses pattes. Enfin, il essaie, car il est mal en point. Il marche de travers.

    -         Vous avez vu ? Z’ai trouvé l’île qui  pue !

    -         C’est bien, Speaker, tu es un héros, murmure Lait Rouge

    -         Comment ça un zéro ! un zéro ?

    -         Mais non, un h-é-r-o-s ! Tu as réussi, c’est tout. Enfin presque, car maintenant, nous devons délivrer la fée Nature !

     <o:p></o:p>

    Le  capitaine nous répartit en équipes pour explorer l’île. Nous mouillons nos bandanas, nous les appliquons sur le visage et tant bien que mal, nous nous enfonçons dans une forêt nauséabonde, avec une seule idée en tête : retrouver la fée Nature.


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    Dans du sable. C’est sûr. Notre tête nous fait mal. Allongés au sol, nous apercevons d’abord de drôles de pieds nus ornés de bracelets aux chevilles. Puis des jambes poilues. Berk ! Nous nous redressons difficilement. Nous découvrons des corps colorés, vêtus d’un pagne avec un collier de coquillages autour du cou. Puis des visages menaçants, grimaçants. Couverts de peinture !
    - Au zecours ! Des indiens, hurle Speaker affolé.
    - Nous sommes encerclés ! ajoute James qui vient de se relever complètement.

    En effet, ces sauvages impressionnants ont fait une ronde autour de nous. Nous sommes sur leur territoire ! Et ils semblent vouloir combattre : ils sont armés de drôles d’épées.
    James réagit :
    - Jetez –leur du sable dans les yeux !
    - Allez les copains, on y va ! renchérit Speaker.

    Profitant que nos adversaires sont aveuglés, nous nous relevons tous d’un bond et empoignons toute arme que nous pouvons trouver.
    - A l’attaque, à l’attaque, à l’attaque ! répète Speaker !
    - Maudit perroquet, c’est le capitaine qui donne des ordres, ronchonne James.

    Mais le combat commence. Un vrai ballet !
    En fait, il dure peu de temps. Le chef, en touchant le capitaine, fait tomber la carte déjà reconstituée. Il donne l'ordre d'arrêter aussitôt !
    - Faisons la paix ! Je connais cette carte ! Nous en avons un morceau nous aussi. Nous devons le remettre à des combattants valeureux. Et vous êtes courageux. Voici le morceau que nous gardions .

    Nous n’en revenons pas ! Notre carte est complète ! Et oui, c’était le dernier maillon manquant ! Nous l’étalons sur le sol.
    Elle représente une île. Nous reconnaissons les côtes de l’Amérique. Elle est perdue dans l’Océan Atlantique. Il y a plein d’autres îles alentour. Elle a une drôle de forme. A la fois celle d’une poubelle et d’une tortue.

    - Je sais ! C’est James qui a parlé. C’est l’île de la tortue aux Antilles. C’est là que la fée Nature doit être prisonnière !
    - Alors, en route pour les Antilles siffle joyeusement Speaker, repris par tout l’équipage .
    - En route pour les Antilles


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  • Refrain

    Vous, plus nous, (plus eux), ensemble grands et petits

    Ceux qui ont foi, prêts à prendre parti

    Pour la sauver, venez chanter la Terre

    Notre avenir, qu’il ne soit pas chimère.

    Couplet 1

    Elle souffre, elle pleure, et nous on la regarde,

    On sait qu’il faut que chacun y prenne garde

    On est petit, personne ne nous entend

    Mais oui, voilà, un jour nous serons grands.

    Couplet 2

    La Terre poubelle, nous on ne voit que ça

    Et à vous dire, vraiment on n’comprend pas

    On nous explique qu’il faut la préserver

    Et jusqu’alors, les grands ne l’ont pas fait.

    Couplet 3

    Nous ce qu’on voit, c’est tous les changements,

    La glace qui fond, la terre qui tremble tout l’temps

    On coupe les arbres sans se préoccuper

    De notre avenir et nous on est inquiet.

    Couplet 4

    Nous ce qu’on veut, c’est juste vivre heureux

    Avec des fleurs, du soleil dans les yeux

    Alors chantons, et surtout agissons

    Pour que la Terre survive à toute passion.


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    Le vent du Nord, le malicieux, s’est amusé à ballotter le bateau comme un jouet. Puis, peu à peu, il s’est calmé ; une feuille a voleté sur le pont dévasté : encore un morceau de carte !

     

    Tout l’équipage s’est rassemblé, silencieux, étonné. Les deux morceaux assemblés ne seraient-ils pas les pièces d’un puzzle ? Ou alors… Sabre Vert, notre capitaine, s’écrie soudain :

    « J’ai compris ! Nous sommes les petits Poucet de la mer ! Nous recueillons sur notre passage les indices qui vont nous conduire à la fée Nature ! Pour la ramener à la raison, Euh, non ! A la maison !

    -Eurêka ! Nous avons un capitaine super intelligent ! Moi, je suis « Superbird » et lui « Supercap’taine !

    -Tais toi, Speaker, tu nous fatigues les oreilles, souffle Pacôme. Surveille plutôt l’horizon.

    -Oui, et bien, zustement, ze vois une côte…

    -Une côte de quoi ? Une côte de bœuf ? ricane Loïc.

    -Mais non, regardez, regardez !

    -         Mais, mais, il a raison le bougre ! hurle Corentin. Cette fois-ci, il ne parle pas pour rien !

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     En  effet, au loin, dans une espèce de brouillard enfumé, apparaît… un port… Le vent du Nord nous a poussés sur une côte du Canada : sans nous en rendre compte, nous avons contourné l’Amérique du Nord ! Et nous voici ??? Mais où donc ?

    Nous accostons. Brrrr ! Il fait froid. Il y a beaucoup de monde sur le quai. Curieusement, certains portent des skis, d’autres des luges, etc. Ils sont fous ! Nous sommes au bord de la mer ! Encore plus étrange…  De drôles de personnages avancent vers nous ; l’un d’entre eux a des grandes oreilles et un habit coloré. Les autres sont aussi… déguisés..

    -         Mais c’est Mickey et sa bande ! s’exclame Speaker, fou de joie.

    -         Mais, mais, il a raison ! bafouille Brian 

    -         Hello, les amis ! Vous êtes aussi venus aux Jeux Olympiques ?

    -         Co…Comment… bégaie Sabre vert à son tour. (Décidément, tout le monde copie Speaker !)

    -         Et bien , oui, vous êtes arrivés à Vancouver ! Vous ne saviez pas ?

    -         Ben, ben, heu, non ! bredouille notre capitaine un peu confus…

    -         Alors, bienvenue au pays de Mickey aux sports d’hiver ! conclut celui-ci.

     <o:p></o:p>

    Mais pendant que le héros de Walt Disney parle, une ombre se détache du groupe, une ombre menaçante.

    -         Attention Supercap’taine ! roucoule Speaker d’une voix aigüe ; attention ! C’est le capitaine Crochet !

    -         Encore une de tes lubies, Speaker ? gronde Sabre Vert.

     <o:p></o:p>

    Mais le capitaine n’a pas le temps de terminer sa phrase. Une masse armée d’un crochet s’abat sur lui. Le capitaine Crochet est fou de rage ; il ne supporte pas paraît-il de voir un autre capitaine sur son chemin.

    Les combattants roulent au sol. Le combat est de courte durée. Celui qui se relève en premier tient un crochet… Mais ouf ! C’est un trophée ! C’est notre capitaine qui a gagné !

    -Hourra pour le capitaine Sabre Vert! hurle Speaker.

    -         Hourra ! reprennent tous les spectateurs . Quant à toi, Crochet, retourne d’où tu viens !

     <o:p></o:p>

    Le capitaine Crochet, piteux, repart, sans son crochet. On le voit disparaître dans la foule.

     <o:p></o:p>

    -         Moi, je vous parie, qu’il y a quelque chose à l’intérieur ! s’exclame Manon.

    -         C’est sûr ! C’est sûr ! Ouvre vite, Sabre Vert ! s’écrient  les moussaillons.

    -         Un peu de patience ! ronchonne le capitaine.

     <o:p></o:p>

    Mais en même temps, il a ouvert la partie supérieure du crochet. Et devinez ce qu’il y a à l’intérieur ? Un morceau de carte bien sûr !

    Pour fêter cela, la bande à Mickey nous offre un chant.

     <o:p></o:p>


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  • C’était un jour comme les autres. Sauf que… Ce jour-là, avec toute l’école, nous nettoyions la plage… Nous ? Et bien oui, nous… Nous sommes des élèves d’une classe de CM1 et si vous êtes un peu futés, vous avez déjà deviné que nous  habitons près de la mer.

    Ce jour-là, donc, nous étions partis avec des sacs poubelles ; oui, c’est vrai, on a oublié de vous dire. On est aussi des écolos… On veut protéger notre planète ! Et on participe à de nombreuses actions.

    Ce jour-là, vous dis-je, alors que les classes récoltaient des choses plus bizarres les unes que les autres, un groupe de la classe de CM2 est revenu avec une bouteille… Et curieusement, il y avait un message à l’intérieur.. Un vrai parchemin !! Alors vous pensez bien que tout le monde a voulu le lire ! Mais il était chiffré… Il a fallu patienter jusqu’au retour à l’école…

    Enfin, bref, nous avons réussi à résoudre l’énigme qu’il contenait… L’auteur était un certain Boilay (la maîtresse nous a appris que cet ancien pirate avait existé à Saint Valéry au XVème siècle) ;  il nous demandait d’accepter une mission : nettoyer les océans pour délivrer la fée Nature enfermée sur l’île qui pue. En fait, Boilay nous appelait à l’aide !

    Alors, comme nous sommes une drôle de classe, nous sommes devenus des pirates. Motivés ! Notre aventure a commencé là ; nous sommes désormais l’équipage CM1 ; nous avons un capitaine, « Sabre Vert ». Et comme tous pirates qui se respectent, nous avons une mascotte, enfin deux… Nous avons adopté  Speaker, le perroquet, et Lait Rouge, la vache, que nous allons emmener avec nous bien sûr !

    Alors maintenant, gréons le bateau, hissons le pavillon du bateau CM1 ! Et voguons... au gré de notre imagination.


    Nous voguons sur un grand océan : l’Océan Atlantique. Le bateau file… Speaker est à la proue, bec et plumes dans le vent. Soudain, il nous alerte :

    «    -    Grooooos poiiisssooonn   en vue !  Grooooos poiiisssooonn   en vue !

    Nous nous précipitons à l’avant du bateau… Le capitaine fait affaler certaines voiles pour le ralentir… Effectivement, à l’horizon, une forme bizarre ondule dans les vagues.

          -     Le, le … monstre du Loch Ness ! bégaie Jules.

    -         Mais non, bêta, lui répond le capitaine, le monstre du Loch Ness est… dans le Loch Ness… un lac d’Ecosse ! »

     

    Mais, profitant que le bateau a presque stoppé, Speaker lui,  a plongé… Et il ressort… avec un sac plastique sur la tête !!!

    «    -  Au secours, au secours, ze vais mourir !  gémit-il d’une voix étouffée.

    -         Regardez ! Un serpent !

    C’est Cédric qui a hurlé. Pendant que Speaker se débarrasse furieusement de son drôle de chapeau, nous regardons par dessus le bastingage… Effectivement, « ça » ressemble à un serpent ! Mais un serpent bizarre. Soudain nous comprenons. Ce que nous voyons, c’est un monstre ! Un monstre fait de déchets.. Des dizaines et des dizaines de sacs plastiques enroulés les uns dans les autres, des débris de bois, des bouchons, des morceaux de caoutchouc… Il a même une tête ! , enfin on dirait… Car cette partie est plus grosse que les autres. Et d’ailleurs, « la chose » s’avance vers le bateau… créant du roulis. Le bateau tangue ! Ce maudit serpent va nous faire chavirer ! Aïe ! Le gouvernail est bloqué ! En plus, on entend un chant. Un chant de guerre ?

     


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  • L'aventure est lancée... Un chant créé... Vous en avez la primeur...


    Couplets

     

    Nous avons une mission

    Nous les simples moussaillons

    Hissons notre pavillon

    «  La Rébellion ! »

    Parcourons les océans

    Poubelles des continents

    Et sauvons notre planète

    Un vrai casse-tête !

     

    Nous sommes les pirates sans peur

    Avec un code d’honneur

    Notre cœur est plein d’ardeur

    Gare aux pollueurs !

     

    Viens avec nous sur la mer

    Pour qu'elle redevienne claire

    Et protégeons  notre Terre

    Nous en serons fiers !

     

    Refrain

    Nous sommes les pirates,

    Les pirates, les pirates,

    Nous sommes les pirates

    Attention, nous voilà !


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  • Rappel.... et suite... (N'oubliez pas d'ailleurs de descendre la souris pour découvrir le chant "Si c'est différent",  créé cet après-midi!)

    Cette année, le projet de classe s'est construit autour de l'air et du vent.  Et nous sommes partis visiter les continents; à la rencontre d'autres civilisations. Ce texte (écrit à  vingt-sept mains) est le fil conducteur d'un spectacle ponctué de saynètes (Tour de Babel, Conte africain, voyage en Amérique, puis en Asie avant de revenir en Europe.. ) et de morceaux chantés, joués, mimés. Une belle et passionnante aventure... Et voici la trame, quasiment achevée...

    Voyage d’Eole à travers les continents.<o:p></o:p>

    Je m’appelle Eole. Je suis arrivé cette année dans la classe de CM1. Je suis le nouveau. En théorie, j’ai neuf ans. Les autres enfants me regardent avec curiosité. C’est sûr, je ne suis pas comme les autres. Déjà, je n’ai pas de nom, je n’ai qu’un prénom... Et pas n’importe lequel. Eole... Tout le monde connaît ce prénom. ou presque. D’ailleurs mes camarades n’arrêtent pas de me questionner .<o:p></o:p>

    «  D’où viens-tu ?<o:p></o:p>

    - Où habites-tu ?<o:p></o:p>

    - Tu as un drôle de prénom !<o:p></o:p>

    - Qui sont tes parents ?<o:p></o:p>

    - Es-tu le dieu des vents ? »<o:p></o:p>

    Toutes ces questions m’embarrassent... Que dois-je leur répondre ? Si je leur dis la vérité, il ne me croiront pas... A vous, je vais révéler mon secret : Je n’ai pas 9 ans. J’ai 100 ans, 1000 ans, 10 000 ans.. Je suis né dans la lointaine Eolie. Et j’ai reçu un cadeau prestigieux : je maîtrise les vents. C’est Zeus, un proche de mon père qui me l’a fait, il y a très, très longtemps. Mais comment raconter ça à mes camarades de classe ? Pour l’instant, la maîtresse vient de commencer son cours d’histoire. Nous parlons de la première guerre mondiale. Il y a un peu de bruit. Je m’endors. Je remonte le temps... Je rêve. Me voici à l’époque de Napoléon ; puis au moment de la Révolution ; puis au Moyen-Age. Puis dans l’Antiquité... Puis, dans la nuit des temps. A l’époque où les hommes s’étaient mis en tête de construire une tour pour atteindre le ciel : la tour de Babel. Au moment où Dieu leur aurait donné le langage, mais un langage différent pour qu’ils ne se comprennent plus.... Ecoutez un peu...<o:p></o:p>

    Saynète "Tour de Babel"<o:p></o:p>

    Quel brouhaha ! Quelle cacophonie ! N’avez-vous pas mal à la tête ? Moi si... D’ailleurs, je viens de me réveiller. Je suis de nouveau dans la classe... Tout le monde parle en même temps... et pas la même langue ! Certains parlent japonais, d’autres français, d’autres encore anglais... Mais que se passe-t-il donc ?<o:p></o:p>

    Ouf ! C’est la récré ! Le silence se fait dans la classe. Je transporte les cris de mes copains dans la cour... C’est facile ! Un simple soupir ! Je suis devant le planisphère. C’est beau un planisphère. Tous les continents y sont réunis. Tout le monde peut voyager, juste avec un doigt.. Il suffit de mettre ce doigt sur...<o:p></o:p>

    Bon, pour l’instant, j’ai envoyé mes copains au grand air. Je les rejoins. Je me mets dans un coin, je m’assois, la tête dans les épaules. Tout ce bruit... Il fait froid ! Mes vêtements froids et mouillés me font mal... Un copain s’approche de moi et m’appelle :<o:p></o:p>

    « Eole, regarde ! Il y a une drôle de boîte au fond de la cour ; elle est tombée du ciel ! Viens ! »<o:p></o:p>

    Sans rien dire, je me lève, m’avance lentement, bouscule mes camarades et m’accroupis devant la boîte. Je l’ouvre, je regarde à l’intérieur.<o:p></o:p>

    "Ouaouh !" Je recule en sursautant. "Des dromadaires, des danseuses africaines, des palais, des déserts, et un petit renard des sables tellement mignon ! Je vais le caresser !"<o:p></o:p>

    J’enfonce la main ; mais avant même de le toucher, une tempête de sable surgit. Les grains tournent, tournent, tournoient... Ils vont trop vite ! Ma main est aspirée, puis mon corps, suivi par celui de mes compagnons d’aventure de CM1. La tête de Justine, les pieds de Valentine et les mains de Tristan disparaissent.. Les autres ? Je n’ai même pas vu comment ils ont été engloutis. C’est allé tellement vite ! La tempête s’apaise brusquement. Toute la classe, avec moi au milieu, gît sur le sable.. Entourée, devinez par quoi ? Le désert, des danseuses africaines, des dromadaires et un petit renard... C’est magique...<o:p></o:p>

    Il fait chaud, si chaud... Mes habits me collent maintenant à la peau... Mais au fait, où sommes-nous ? Je regarde autour de moi. Les maisons qui nous entourent sont en terre battue. Nous sommes sur la place d’un petit village... Mais oui ! Nous sommes en Afrique !!!<o:p></o:p>

    Saynète sur l’Afrique<o:p></o:p>

    La musique des djembés s’est tue. Mais nous restons sous le charme. Hypnotisés. <o:p></o:p>

    Une rafale nous sort de notre torpeur. <o:p></o:p>


     « - Eole, que fais-tu ? hurle Lucas. <o:p></o:p>


    - Mais, mais, ce n’est pas moi ! »<o:p></o:p>

     Je bafouille, étonné. Puis je comprends. C’est encore lui ! Mon petit cousin, l’Harmattan, celui qui nous a amenés jusqu’ici, celui qui dessine les dunes de sable du Sahara au gré de ses humeurs, s’amuse encore. Les grains nous piquent les yeux. Nous ne voyons plus rien. J’essaie de rassurer mes camarades. Tout à coup, au milieu du bruit étourdissant, on entend au loin des chants, graves, tristes... On dirait qu’ils racontent une histoire. Accompagnés par une flûte... Elle aussi joue une mélodie triste, si triste... mais attirante... Et puis on dirait que les djembés sont de retour....<o:p></o:p>

    Brusquement, nous nous retrouvons sur... un bateau... Je comprends tout de suite.... Nous sommes sur un négrier... Vous savez, les bateaux qui emmenaient les africains sur d’autres continents pour qu’ils soient vendus comme esclaves en échange de café, de cacao.... J’explique tout cela à mes camarades affolés... Mais vers quel continent allons-nous ? Tout à coup apparaissent des côtes... Illuminées. Nous accostons brutalement. Et le décor change à nouveau. Nous sommes... dans un grand port. Il y a beaucoup de monde, beaucoup de bruit. Des images géantes. Représentant des hamburgers ! Serions-nous... en Amérique ?<o:p></o:p>

    Saynète sur l’Amérique<o:p></o:p>

    Nous sommes heureux ! Nous avons voyagé dans de nombreux pays d’Amérique ! Ce jour-là, nous visitons une réserve indienne dans l’état du Colorado.<o:p></o:p>

    Curieux comme je suis, je regarde partout. Et, dans un tipi, pendant que le guide donne des explications, je trouve une pipe bizarre. C’est une longue tige avec une sorte de récipient au bout. Je questionne le guide ; celui-ci m’explique que cette pipe s’appelle "calumet", que les indiens communiquent grâce à lui avec les esprits et aussi que cet objet précieux a servi à conclure la paix bien des fois. Toujours aussi curieux, je souffle dedans. Ce n’est pas un anneau de fumée qui apparaît, c’est un nuage. Lui aussi a une forme particulière : on dirait un champignon ! Je le reconnais, c’est celui qui recouvre le Fuji Yama au Japon. Il descend sur nous, nous enveloppe. Brrr ! Nous avons froid ! Nous ne voyons plus rien ! Nous sommes soulevés et transportés. Brusquement, nous nous mettons à glisser, comme sur un toboggan.<o:p></o:p>

    Toute la classe roule, roule sur la pente du volcan. Pour atterrir... Devant une école japonaise.<o:p></o:p>

    saynète sur l’Asie<o:p></o:p>

    Les tables de multiplication en japonais, quelle aventure ! Nous sortons en récréation. Quelque chose nous paraît bizarre : le soleil est tout pâle. On le voit à travers une brume épaisse qui semble coller au sol. La gorge nous pique. Je comprends ! Nous sommes dans une mégapole et les gaz d’échappement des usines et des voitures créent une pollution énorme ! Mais je n’ai pas le temps de réfléchir davantage. Mes camarades ont les yeux qui pleurent puis soudain vacillent et tombent les uns après les autres, évanouis... Je ne vois plus rien ; je tombe à mon tour.<o:p></o:p>

    Quand je rouvre les yeux, nous sommes toujours dans le brouillard ; il est toujours épais. Pourtant, il me semble différent... J’entends les autres gémir. Puis un drôle de bruit. Tout le monde se réveille complètement et tend l’oreille ; le bruit étrange se renouvelle ; encore ; et encore . Une mélodie envahit notre tête. Une mélodie que nous avons apprise à l’école... Et ce sont des cloches majestueuses qui la jouent. <o:p></o:p>

    Le "smog", un clocher imposant... Mais oui ! Nous sommes à Londres ! Au pied de Big Ben !!! L’horloge majestueuse carillonne... Mais le son des cloches est étrange... On dirait une mélodie... Mais oui, nous ne rêvons pas ! C’est celle de Yesterday, vous savez, la chanson des Beatles !<o:p></o:p>

    Nous sommes sur une place "Piccadilly Circus". D’ailleurs, un grand chapiteau y est dressé... Oui, c’est un cirque ! Dans un grand enclos se promènent, un lion, un drôle d’oiseau, un kangourou, un singe, une autruche, un éléphant, un serpent et un hippopotame ! Nous nous avançons... Ils font cercle autour de quelque chose... On dirait... un œuf ! Mais oui, c’est un œuf qui est au centre de la ronde qu’ils ont formée... Mais que font-ils donc ?<o:p></o:p>

    Saynète sur l’Europe : "The happy egg"

    <o:p></o:p>

    Voilà, l’aventure se termine… Elle a été rapide ? Normal. Je suis le vent… Je tourbillonne, je papillonne… Et je suis fier… Ce voyage nous a apporté la connaissance. L’envie de rencontrer et de vivre avec  des gens différents.

    Car la différence est l’essence de la richesse.

    Mes camarades et moi avons côtoyé d’autres cultures ; oui, nous nous sommes enrichis. D’ailleurs nous avons créé un chant… Car, nous, les enfants, nous sommes plus sages que les adultes. Et surtout, nous voulons que vous compreniez que l’avenir que vous fabriquez, c’est le nôtre.


    Alors, ce chant, nous vous l’offrons. Pour que notre avenir soit fait de rencontres et de partage. <o:p></o:p>


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  • Voilà un des chants créés pour le spectacle de fin d'année... avec la complicité et la passion de mes élèves pour l'écriture...

    Couplet 1
    Quand on voit autour de soi des gens qui tourn' le dos,
     à tous ceux qui n'auraient pas la même couleur de peau
    Quell'erreur de raison'ment vouloir tout séparer
    Car c'est en se mélangeant qu'on va s'améliorer.

    Refrain

    Couplet 2
    Quand on voit autour de soi des gens tant maltraités
    Par tous ceux qui pensent avoir toutes les vérités
    Nous on sait toute la richesse qu'on peut nous apporter
    Car c'est en se mélangeant qu'on peut s'améliorer.


    Refrain

    Couplet 3
    Nous, nous sommes des enfants, aussi des écoliers
    Nous souhaitons moins de malheur et plus d'égalité,
    Nous rêvons tous(se) d'un monde où on serait heureux
    Un monde où on se respecte, que l'on soit jeune ou vieux.

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  • Une nouvelle aventure a débuté dans ma classe au mois de septembre.. Un petit garçon, prénommé Eole, est arrivé un beau matin pour construire avec nous une nouvelle aventure... C'est un grand voyageur... Fils de Poséïdon, il a eu en cadeau du maître des cieux la maîtrise des vents... Et il va nous emmener loin, très loin... Dans le temps comme dans l'espace... .

    A très bientôt.... 


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  • La dernière création de mes chérubins de 8 ans... A déguster sans modération... Dommage que vous n'ayez pas la musique et l'image... De ces 23 petits zèbres dansant et chantant avc un plaisir non dissimulé...


    Un rock zébré...


    Les petits zèbres heureux
    Qui sont dev'nus joyeux
    jouent entre eux (bis)

    Ils caracolent partout
    Et dansent comme des fous
    C'est trop cool! (bis)
    Ils dansent le rock'n roll
    Et les filles font les folles
    Sans paroles
    Finie la dure vie
    Ils sont en paix aussi
    Les hyènes sont parties
    Et maintenant tout est fini!
    Ils dansent le rock'n roll
    Les filles sont les folles
    Sans paroles....

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  • La complainte des petits chevaux blancs


    Voici la complainte des petits chevaux blancs
    Pauvres proies de hyènes et des lionnes affamées
    Leur vie n'est pas gaie et s'ils ne se cachent pas
    Ils leur serviront de plateau repas...

    La méchante lionne nous guette
    Les hyènes font déjà la fête
    On a une robe beaucoup trop blanche
    Qui ne nous laisse aucune chance....

    Refrain

    Dans la savane la loi est dure
    Y survivre est une torture
    On est toujours sur le qui-vive
    De tous les jeux on se prive.

    Refrain

    On aimerait courir très vite
    Et être aussi beaucoup moins tristes
    Avoir un habit camouflé
    Pour enfin trouver la paix.

    On rêve qu'on peut caracoler
    Avoir des amis être gais
    Mais c'est pas la réalité
    Nous sommes vraiment désespérés.















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  • "Nous avons plein d’idées, nous savons les dire, nous avons envie de les écrire, et comme nous ne savons pas encore bien le faire, la maîtresse a joué le rôle de scribe.

    Nous vous offrons notre histoire… comme ça" 

    <o:p> </o:p>Voilà pourquoi le zèbre a des rayures et court si vite…

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    <o:p> </o:p>

    Jadis, dans les temps très anciens, au moment où la nature était encore très sauvage, dans le pays où allaient naître les hommes, sur le continent qui allait s’appeler l’Afrique, il y avait des centaines d’animaux qui vivaient ensemble, certains plus forts d’autres moins…. Le problème était que pour survivre, les uns tuaient les autres pour se nourrir… Parmi les différentes espèces de la savane, il y avait des petits chevaux blancs qui se voyaient si bien au soleil qu’ils étaient souvent pourchassés..

    <o:p> </o:p>

    C’était par un bel après-midi d’été : un groupe de ces petits chevaux broutait tranquillement ; on ne voyait qu’eux au milieu des grandes herbes car leur belle couleur blanche était éclatante au soleil…  Une lionne qui passait par là les remarqua et se dit qu’il y avait là un bon repas à portée de crocs.. Elle se tapit dans les herbes, rampa vers eux et tout à coup bondit ; elle sema la panique dans le troupeau qui s’éparpilla en hennissant et des bébés furent séparés de leur mère. Ils étaient seuls au milieu de nulle part ; la lionne s’approchait d’eux en se pourléchant. Les pauvres petits étaient paralysés par la peur et la femme du roi des animaux se réjouissait déjà à l’idée de pouvoir croquer de la bonne chair tendre.  Mais heureusement, parmi ces petits chevaux, il en était un qui était très intelligent mais fougueux comme l’ouragan –c’est pour cela qu’on l’avait appelé Tornade- : qui comprit vite, très vite le danger ; il appela les autres chevaux en leur criant : « Venez avec moi, vite, groupons-nous pour attirer l’attention de notre ennemi ! » Les autres le suivirent et c’est au grand galop, un galop d’enfer qu’ils se précipitèrent pour distraire celle qui croyait déjà faire son repas. La lionne vit arriver un nuage de poussière qui l’aveugla, permettant aux bébés de se réfugier dans les buissons, tout tremblants. Le prédateur, lui ne savait plus où donner de la tête ; car tout à coup «Tornade » lança un nouvel ordre : « Maintenant, dispersez-vous, partez chacun de votre côté ! ». Et tout le monde obéit… Le félin ne savait plus après qui courir… Elle tournait comme… un lion en cage sans savoir vers qui aller… Elle finit par comprendre que son déjeuner lui avait échappé et repartit la queue entre les pattes, piteuse et vexée.

    L’alerte avait été chaude… Quand le calme fut revenu, tout le troupeau se réunit pour trouver une solution.

    <o:p> </o:p>

    Tornade, celui qui avait sauvé tout le monde,  prit la parole : « Il y en a assez de nous faire pourchasser ainsi. Nous ne pouvons pas continuer à avoir peur pour nos familles. Dans cette savane, on peut nous voir des kilomètres à la ronde…Il faudrait pouvoir trouver un moyen d’être moins visible…  oui, mais comment ? Ici, il n’y a pas beaucoup d’endroits où l’on peut se  réfugier et en plus ces endroits n’ont pas beaucoup d’arbres ! Et même dans les buissons, notre belle couleur blanche se voit encore trop bien ! Il faut qu’on essaie  de se camoufler… Changeons de couleur ! Devenons marrons comme les branches de ces arbres que nous apercevons là bas…  ! » Un autre répondit : « Oui, mais le marron  dans les herbes jaune pâle de la savane se voit encore plus  que le blanc. Nous ne pourrons pas nous protéger quand nous brouterons… » « Alors, devenons marron et blanc ! Comme ça, on pourra se cacher dans les buissons et aussi dans les grandes herbes » reprit l’impétueux Tornade.

    <o:p> </o:p>

    Oui, mais comment faire ? Comment changer de couleur ? Tornade se gratta le front avec son sabot. Puis il se mit à gratter le sol, soulevant un nuage de poussière ; il gratta tant et si bien qu’il creusa un trou au fond duquel apparut une terre humide et noire. « J’ai une idée, s’exclama-t-il soudain, suivez-moi ! » Il partit au galop . Les autres n’en croyaient pas leurs sabots ! Ils avaient du mal à le suivre ! Tornade avait pris la direction de  la mare auprès de laquelle tous les troupeaux se retrouvaient chaque jour pour boire.

    Il s’arrêta près d’une grande flaque boueuse. « La voilà, la solution ! Roulons-nous dans la boue ! Ainsi, nous changerons de couleur ! » Aussitôt dit, aussitôt fait… Le petit cheval, suivi par ses compagnons, se jeta dans la flaque… Quand ils se relevèrent, ils se regardèrent et se mirent à hennir de rire… Couverts de la boue noire et grasse de la tête aux sabots, ils ne ressemblaient plus aux beaux petits chevaux à la couleur éclatante qui étaient arrivés quelques temps plus tôt… Ils étaient d’une couleur marron noir, plutôt sale et leur belle crinière, celle dont ils étaient si fiers quand ils galopent dans la savane, n’était plus qu’un enchevêtrement de boue et de brindilles… Mais ils étaient contents ; il semblait qu’ils avaient trouvé une solution à leur problème… Ils entourèrent Tornade pour le féliciter. Ils sautaient, ruaient de joie… Le soleil lui même était de la fête…

    Quelques uns pourtant se plaignaient quand même. «  On ne voit plus notre belle couleur blanche et dans les herbes jaunes, nous ne passerons pas inaperçus ! Tout noirs, ce n’est pas un bon camouflage ! On va nous chasser quand nous brouterons ! »

    Mais tout à coup, certains petits chevaux se mirent à geindre, d’abord doucement puis plus fortement : « Ca me gratte, ça me démange ! »

    En effet, la boue, en séchant sous le soleil généreux, faisait des croûtes bizarres sur leurs flancs et en se craquelant leur donnait des démangeaisons…Bientôt, on vit tout le troupeau se secouer avec frénésie pour se débarrasser de cet habit gênant… Et c’est avec soulagement qu’ils se jetèrent dans l’eau de la mare pour enlever les dernières traces de boue… Ils ressortirent.. aussi blancs qu’avant !

    <o:p> </o:p>

    « Bon, dit Tornade, ce n’était pas une bonne idée ! Nous allons en trouver une autre… » Malheureusement, ce jour-là, rien ne vint aider les petits chevaux à trouver une solution…

    Le lendemain, alors que certains d’entre eux broutaient, un orage violent éclata. Ils se réfugièrent aussitôt sous les arbres… Mais ce n’était pas n’importe quels arbres… C’était des arbres couverts de fruits noirs. Ces derniers, gorgés d’eau par la pluie, se détachèrent des branches et en tombant sur les chevaux à l’abri, firent des dégoulinades toutes noires sur leurs flancs.   On aurait dit qu’ils étaient maquillés ! Et en plus ils se confondaient avec les arbres du buisson…

    Malheureusement, dès qu’ils sortirent du bosquet, la pluie, qui n’avait pas cessé, lava ces traces qui disparurent pour laisser place à leur belle couleur blanche ! L’orage était de plus en plus violent. Les éclairs zébraient le ciel, lui donnant une teinte étrange. Tout à coup, ils virent une couleur orange qui semblait venir de la forêt. Ce n’était pas le soleil ! C’était un incendie ; un arbre avait du être foudroyé et le feu s’était propagé aux autres… le ciel était rouge à l’horizon. Les petits chevaux étaient effrayés.. Heureusement, la pluie redoublait de violence… Et peu à peu, la couleur rouge orange disparut de l’horizon, étouffée par les averses successives…

    Mais Tornade, à qui la scène n’avait pas échappé, eut une nouvelle idée : « Venez avec moi, vous comprendrez ! »

    Tout le troupeau se mit en route à la suite du jeune Tornade. Ils arrivèrent là où le feu était en train de s’éteindre avec la pluie d’orage, tout près de la rivière ; les arbres brûlés fumaient encore. Des dizaines de branches étaient tombées et faisaient un tapis sur le sol.

    « Regardez ! Nous avons le moyen que nous cherchons ! »  Et, sous les yeux autant inquiets qu’étonnés de ses camarades, sans plus attendre, il se coucha sur le tapis de branches noircies, alignées les unes à côté des autres ; il hennit de douleur car les branches étaient encore chaudes… puis il se releva pour se coucher de l’autre côté.

    Quand enfin il se redressa, les autres le regardèrent ; ils n’en revenaient pas. Le petit cheval n’était plus tout blanc ; des zébrures noires le recouvraient, lui faisant même un joli masque sur le nez. Le petit cheval alla se regarder dans la rivière : « Ouaouh ! je suis couvert de zébrures ; désormais, nous serons différents des autres chevaux ; on va nous appeler zèbres .»

    <o:p> </o:p>

    Tous les autres chevaux hennirent leur joie, puis se jetèrent sur toutes les branches étalées au sol ; ils ne sentaient même pas la douleur tellement ils étaient heureux d’être maintenant différents et surtout de savoir qu’ils allaient pouvoir échapper aux méchants lions …

    <o:p> </o:p>

    Pendant un temps long, très long, les zèbres connurent la paix… Ils étaient heureux quoi… Ils s’émerveillaient toujours de l’idée géniale qu’avait eue Tornade : les lions préféraient galoper après d’autres animaux, tels que les gazelles et les antilopes et les laissaient tranquilles… Eux, ils se pavanaient en s’admirant les uns les autres, allaient se regarder dans l’eau de la mare, caracolaient en exhibant fièrement leur nouvelle robe… Ils ne se sentaient plus de joie… Insouciants, ils en oubliaient le danger… Ils jouaient à cache-cache dans les hautes herbes,  restaient immobiles dans les bosquets d’arbres, pour surgir et faire peur à leurs camarades… Ils couraient, crinière au vent, puis s’arrêtaient pour savourer l’herbe  qui leur servait de déjeuner… Ils jouaient, mangeaient, dormaient… Le bonheur… Ils en avaient presque oublié qu’ils ne vivaient pas seuls dans la savane…

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    Un jour, ils virent un léopard se ruer une gazelle… Enfin, ils virent deux éclairs passer comme le vent… Tornade se mit à rêver qu’il courait aussi vite qu’eux… Oui, il avait envie de faire la course ! Il invita ses camarades zèbres à courir avec lui… Oh, oui, ils couraient vite certes, mais certainement pas aussi vite que le léopard ou la gazelle… Tornade était déçu… Il se mit dans la tête de devenir le meilleur coureur de la savane… Oui, mais comment ?

    Il pensa tout d’abord organiser un concours… L’espèce qui le remporterait deviendrait célèbre, avec les meilleurs sprinters de brousse… Comment convaincre toutes les espèces de participer à ces jeux olympiques de la savane ? C’était une tâche impossible ! Réunir les prédateurs et leurs victimes ! Mieux valait abandonner cette idée… Comment imaginer une lionne courant A CÔTE d’une antilope et pas APRES elle ? Ou un léopard faisant la même chose avec une gazelle… Non, c’était un rêve impossible à réaliser…

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    Il en était là de ses pensées quand un jeune zèbre, un brin fougueux, se fit piquer par un insecte… Fou de douleur, il partit comme l’éclair… Jamais Tornade n’avait vu un des siens courir aussi vite !!! « La voilà la solution, pensa-t-il tout excité , il faut aiguillonner les chevaux ».. .

    Oui, mais l’éperon n’existait pas encore… Et il n’était pas vraiment raisonnable de chercher à faire mal simplement pour le plaisir de courir comme le vent…

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    Tout triste, Tornade renonça à ses rêves… Ses amis couraient avec lui, jouaient avec lui, mais en cas de danger, Tornade se demandait s’ils seraient capables de s’échapper pour sauver leur vie…

    Il eut la réponse plus tôt que prévu…

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    C’était par une soirée paisible… Le troupeau s’était regroupé non loin du point d’eau. Le ciel était clair, seules quelques étoiles jouaient à cache-cache avec la lune. Tornade huma l’air. Tout respirait la tranquillité. Ses compagnons s’étaient endormis. Il soupira d’aise ; les bruits de la savane le berçaient… Il glissa à son tour dans le sommeil… Il fit un rêve : il faisait jour, ses amis jouaient à se cacher dans les buissons… Ils hennissaient pour montrer leur plaisir ; en même temps, on entendait un autre bruit, comme un ricanement… Tornade s’agita dans son sommeil, mal à l’aise…

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    Il fit un deuxième rêve : le grand bal des animaux sauvages avait lieu ce soir-là.   Tout le monde était arrivé masqué. De manière à ne pas tenter les prédateurs ! C’est ce que pensa Tornade dans son rêve… Car effectivement, lions, hyènes, gazelles, antilopes, gnous, buffles… bref, tout ce petit monde se côtoyait pour cette journée de trêve… La fête était très réussie ! Il y avait de la musique, une musique entraînante qui s’appelait « Le Carnaval des animaux »… Tout le monde dansait et riait quand tout à coup, tout le monde entendit de nouveau ce drôle de bruit… Ce ricanement… Tornade se réveilla brusquement…

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    Il regarda autour de lui… Tout était normal, les bruits de la savane habituels… C’était une sorte de cauchemar… Pourtant ?… Il se rendormit… Il était cette fois près du grand arbre… Vous savez, celui qui est le seul jeu des enfants du désert… Grand, très grand ; le vent souffle dans les branches… Et Tornade entend une petite voix : « Au secours, aidez-moi, elles vont me tuer… » Et l’écho répond « Au secours, aidez-moi, elles vont me tuer… »… L’arbre est-il hanté ? Il s’en approche. Le ricanement est de plus en plus fort ! C’est un ricanement méchant, qui vous fait couler de l’eau dans le dos tellement il ressemble à celui des sorcières. C’est un bruit strident… Un bruit qui veut dire « DANGER »….

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    Tornade se réveilla totalement. Il sauta sur ses quatre sabots… Cette fois-ci, il savait que ce ricanement qu’il avait entendu dans tous ses rêves ne pouvait pas en être un. Le cauchemar devenait réalité. Ce n’était pas un rire, mais des rires qui les encerclaient. Six yeux brillaient dans l’obscurité. Des lueurs inquiétantes… qui étaient proches, si proches… TROP proches… Il rua, il hennit… un hennissement énorme, si puissant que toutes les crinières se hérissèrent ! Les zèbres étaient perdus, affolés ; Tornade les avait sortis d’un sommeil profond… « SAUVEZ-VOUS ! VITE ! COUREZ ! »

    L’ordre avait claqué, sec, impérieux. Les zèbres ne réfléchirent pas une seconde. Glacés d’une peur qui leur montait dans le ventre, ils partirent comme des fous. Comme si le diable leur courait après ; comme si leur vie en dépendait. Et c’était le cas : ils volaient comme le vent, poursuivis par trois hyènes en furie, furieuses d’avoir été démasquées. La colère leur donnait aussi des ailes. Cependant, elles n’étaient que trois. Et quand ils se dispersèrent, elles eurent un instant d’hésitation. Cet instant sauva la vie de ceux qui étaient directement menacés. Les hyènes les virent s’éloigner sans pouvoir les rattraper. Dépitées, elles s’arrêtèrent puis firent demi-tour. Ce n’est que bien après que nos héros comprirent qu’elles avaient renoncé… Ils s’arrêtèrent, épuisés, vidés… hagards… Heureusement Tornade reprit vite ses esprits, et le commandement du troupeau. Il rassembla tout le monde et leur dit : « Nous avons eu la plus belle frayeur de notre vie… Mais nous pouvons être fiers et rassurés ; nous savons maintenant que nous pouvons courir vite, très vite. Nous savons désormais que nous pourrons encore échapper à nos prédateurs »…

    Il fallut plusieurs jours pour que les zèbres retrouvent leur calme et leur joie de vivre. L’ombre des hyènes planait au-dessus d’eux. Le moindre bruit leur faisait dresser la crinière et ils étaient toujours en alerte. Mais peu à peu, la vie reprit son cours. Et petit à petit, l’harmonie régna de nouveau.

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    Tornade devint le chef du troupeau. Il veilla avec tendresse sur ses compagnons, lesquels étaient rassurés d’avoir un chef si intelligent et valeureux. Les hyènes et les lionnes se méfiaient désormais. Elles préféraient chasser d’autres animaux. Et cette « entente » régna bien après que Tornade et les siens eurent disparu . Les petits chevaux blancs étaient devenus « zèbres » et les arrière arrière-arrière petits enfants de Tornade racontent encore à leurs enfants cette histoire… Une histoire à dormir debout…

    Depuis tout ce temps, la savane n’a pas changé…. Si. « L’animal à deux pattes » qui a surgi il y a quelques dizaines d’années rend la vie des animaux plus difficile… C’est le plus grand des prédateurs. Il est armé de machines qui tuent… On l’appelle… « L’Homme ».

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  • "Tornade"

    Refrain (bis)
    Un petit zèbre futé
    et qui a beaucoup d'idées
    Est parti se déguiser
    Pour son carnaval masqué.

    Couplet 1
    Où est joli Tornade? (bis)
    Il est peut-être caché
    Et sûrement déguisé!

    Refrain

    Couplet 2
    Les lionnes sont en hyène (bis)
    Et chacune fait des siennes
    Elles s'amusent comme des reines!

    Refrain

    Couplet 3
    La gazelle et le gnou, (bis)
    Dansent comme des fous,
    Tout en goûtant à tout!

    Refrain

    Couplet 4
    La savane est en fête, (bis)
    Il y a de belles toilettes
    Une vraie discothèque!






























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