Quand le "i" de "magie" prend la fantaisie de se déplacer pour aller migrer et fanfaronner en tête de mot, l'"image" accouchée envoie un reflet du présent passé qui nous tourne le dos. Mais a-t-on vraiment envie de vouloir garder ces images de soi? L'image est pour moi, source de répulsion, car je ne me vois pas. Je vous dis tout ça car j'ai visionné "une belle fête", celle d'un mariage où j'ai retrouvé le temps d'une pirouette, cousins et cousines, oncles et tantes autour d'un moment heureux. J'aurais voulu garder les images que je m'étais fabriquées. Mais l'objectif m'a mise face à la cruauté de ce que je suis. La narcissique qui vous parle n'a pas supporté de se voir "en images". De voir ce que les autres peuvent voir...

Ce petit laïus, fort égoïste, n'a pas d'importance. Juste pour parler avant d'aller retrouver pour l'avant dernière journée ces petits zèbres éoliens qui ont eux, le regard indulgent de l'enfance...

Bonne journée...

Etre soi-même c'est vivre le regard de l'autre

Etre soi-même une entité dans une société

Etre soi-même, c'est être skipper d'un côtre

Fragile esquif noyé dans une immensité

Qui, pour ne pas sombrer apprend à naviguer

Entre lui-même et ce qu'il doit montrer

Car son reflet devient phare pour les autres....

Un petit brin plein de folie

Clochettes qui tintent de  bonheur

Il y en a treize? Vous êtes ravi

Elles embaument; douce liqueur

Elixir, nectar, ambroisie

Euphorisant d'une journée

Une trêve que je viens saluer....

Par tradition et par respect

 de ceux qui se sont révoltés

Pour les "trois huit" un jour gagner:

"Travail, sommeil, loisirs"

Et quitte pour certains à périr

Afin de laisser l'héritage

Oui, je leur rends hommage

Même si aujourd'hui le folklore

annihile la réalité

D'un combat vain et désuet

Puisqu'il va falloir s'éreinter

Et cela quelle que soit la flore

Sans doute jusqu'à notre mort...

A tous ceux qui se sont battus pour nous donner ce qu'ils ont gagné et que nous perdons aujourd'hui...

Connaissez-vous les mots valises? Ces mots que l'on comprime pour en créer d'autres étonnamment expressifs... "L'étalion"? C'est mon fils. La fougue du cheval sauvage associée à la noblesse du lion. Crinière au vent, il défie la vie, caracolant ou même ruant, c'est selon. Du lion, il en a le signe astral, et aussi paradoxalement parfois la nonchalance.

Toujours digne et fier, il construit sa vie d'homme, surmontant les obstacles, blessé parfois, souvent, mais ruant, rugissant, toujours réagissant. 

Cet "étalion"-là peut vous désarçonner; une tendresse immense luit alors dans ses yeux. Quel que soit l'éperon, il en fait une force, celle de tous les lions qui n'abandonnent jamais.  Et jamais moi non plus, je ne me lasserai, de lui dire que je l'aime, je l'aime comme seule une maman peut aimer...